Je n'en peux plus. Quelle violence!
A défaut d'être un film contemplatif, Dikkenek est une oeuvre remplie d'une forme de poésie, divisant parfois les personnes qui la lisent, mais qui aura au moins la force de ne laisser personne vraiment indifférent.
Tout d'abord, oubliez le fond du film, il est quasiment inexistant. Le très mince scénario veut avant tout montrer une tranche de vie de Bruxellois, des dikkenek, Belges typiques à la grande gueule. On est très porche de ce qui se faisait avec l'émission Strip-Tease.
En fait, ce n'est pas non plus dans sa réalisation que les cinéphiles trouveront leur bonheur. Quoique, au niveau du rythme et du montage, le film est plutôt très bien géré, surtout dans le premier cas.
Non, c'est au niveau du casting et de l'humour que Dikkenek s'apprécier à sa très juste valeur. Avec ses acteurs, où l'on retrouve une bonne tranche de personnalités connues, on pointera évidemment François Damiens, tout simplement extraordinaire et trouvant un rôle sur mesure avec ce personnage au cinéma. Tout bonnement la meilleure performance du gaillard. On notera les très beaux et bons seconds rôles, tels que Cotillard et Laurent (à qui on devrait leur remontrer ce film pour qu'elles gagnent à nouveau en modestie et sympathie, surtout pour Cotillard, vu que Laurent à un rôle de petite bourgeoise prétentieuse), Jean-Luc Couchard, excellent lui aussi, Pinon dont le physique fait la différence et Foresti dans ce rôle de flic lesbienne, à la limite raciste. Bref, le casting est parfait.
Mais c'est évidemment au niveau des répliques que l'oeuvre se distingue particulièrement, faisant rire son spectateur lors d'une première vision, et le faire rire encore plus une deuxième fois. Car c'est bien là le gros avantage du film, c'est qu'on peut le revoir dix fois, à chaque vision, on découvrira encore des choses qui nous font rire.
En bref, une comédie réussie de A à Z, avec des personnages lourds et gras possédant l'humour de ce type. Génial.