Déstabilisant petit film de Burton, du temps où il faisait sans doute des films scolaires, d'étude.
Est-ce un Plan 9 from Outer Space ou un Chien andalou ?
Tous les ingrédients des futurs chefs-d'oeuvres du Maître sont là.
Mais avec eux des voix désynchronisées, à peine audible, le tout dans un spectacle qui s'affirme volontairement comique, qui se veut une parodie des films expressionnistes allemands de la veine de Nosferatu ou sous l'influence du Dr Caligari.
Restent deux scènes majeures et d'une réussite indéniable.
La première scène du film entre Hitchcock et Kubrick
Une femme semble frapper son mari à mort avec un couteau et une bestialité primaire et dérangeante. La caméra tourne, change d'optique et révèle qu'elle coupe du pain et que le mari bâille. Une esthétique de la pointe que l'on retrouvera dans le court-métrage d'animation Stalk of the Celery et son scientifique fou qui s'avère un dentiste.
La seconde, un duel entre un des hommes et le monstre
qui finit en combat de boxe et s'achève en décompte pour marquer la victoire.
Un petit film à voir, où Burton s'esquisse, encore très brouillon. Mais un film soit très expérimental soit très très amateur, pour les amateurs de Tim Burton.