Gabriel: "Etre père est un privilège, David, non un droit".
Un film d'horreur enfantin.
« Dolls » est un conte horrifique, pas dénué de charme sur l'enfant qui sommeille en chacun de nous. Une sorte de Disney mature (pas tant que ça...disons un Disney pour "adultes") avec sa morale propre.
« Dolls » a vieilli, comme bon nombre de films mais mal. Sorti deux après « Re-Animator » du même réalisateur en 1985, le film semble plus ancien. (l'oeuvre a coûté bien plus cher pourtant) Il est ressorti et a été restauré récemment en DVD et Blu-Ray, et conserve ce son digne d'une VHS. Cela lui donne un cachet et ça contribue à son charme. Mais aussi à son vieillissement.
L'intrigue se déroule dans un manoir tenu par un couple de personnes âgés qui semblent apporter une grande importance aux jouets. Il y a ce sentiment de confinement dans lequel, le temps d'une soirée orageuse, les personnages seront livrés à aux-mêmes. Il n'est cependant pas facile de s'y attacher, quatre d'entre eux étant antipathiques et un totalement idiot (sur un total de huit), qui a su garder sa foi d'enfant , mais qui est maladroit et lourd sur les bords.
Par moments, on confondrait presque le film avec une pièce de théâtre. Et le surjeu qui va avec.
Le film est touchant, mignon d'un côté mais niais et naïf d'un autre. Le film est assez court (77 minutes, suffisantes pour Stuart Gordon, car selon lui 10 minutes n'auraient pas rendu le métrage meilleur.) mais à cause de soucis de rythme, le téléspectateur arrivera quand même à s'ennuyer. Les scènes d'animation de poupées, animées image par image et réalisées par David Allen sont excellentes.
C'est certain, le film a un charme terrible et on aimerait en voir plus comme ça. Mais en dépit de personnages crispants et abrutis, de situations théâtrales et du peu d'action, ces septante minutes et quelques vous paraîtrons bien longues.
Si il fallait retenir trois choses : les effets spéciaux, le charme de l’œuvre et l'ambiance. Mais au final, nous nous retrouvons face à un film très moyen.