Après des films comme 127 heures de Danny Boyle, Buried de Rodrigo Cortes ou encore plus loin Phone Game de Joel Schumacher, revoici dans une moindre mesure, Dos au mur (Man on a Ledge) un film dont le héros est cloitré en un lieu unique et où tout se construit autour. Car Il s’agit en fait d’un prétexte pour lancer l’histoire qui use en quelque sorte d'une construction en tiroirs comme Inside Man.

Nick Cassidy (Sam Worthington -Terminator Renaissance - Avatar - Last Night) est un repris de justice qui réussit à s’évader et qui décide, dès le lendemain, de grimper sur la corniche de sa chambre d’hôtel en plein Manhattan. Vues aériennes de New-York à couper le souffle, impression de vertige, caméras tournoyantes, sensibles s’abstenir…

Le film est lancé alors qu'une dame la repère et que la cohue gagne rapidement le quartier. La police boucle le périmètre et les télés à sensation, même pas encore installées, relayent les faits et gestes de cet homme qui menace de sauter du 21ème étage. Les inspecteurs tentent de parlementer avec lui, mais rien n’y fait, il veut choisir son négociateur et réclame l’agent Lydia Mercer (Elizabeth Banks - Les Trois Derniers Jours) déstabilisée par une récente affaire qui s’est mal finie et surtout détestée de ses collègues masculins. « Je mourrai comme je suis né, innocent » lui crie Cassidy. Les tiroirs s’ouvrent. On plonge ainsi dans son passé récent pour comprendre ce qui l’a poussé à en arriver là et surtout on nous présente de fil en aiguille une histoire parallèle où tant ses proches que ses anciens collègues pourraient être impliqués… Sautera, sautera pas ? Tombera, tombera pas ? (C’est pas une pub pour Lotto…) Finira bien ? Ou pas ?

Ne révélons rien et surtout ne gâchons pas le suspense, seul véritable intérêt et fil rouge de ce thriller d'Asger Leth dont c'est son premier film. L’autre qualité du film, c’est son rythme, effréné, qui tient le spectateur en haleine. Mais comme souvent dans ce genre d’opus de marathon en sprint, cela s’essouffle au fil des minutes et les derniers kilomètres se font en tirant la langue et en crachant ses poumons… On retiendra cependant des effets de caméras voltigeuses, plongeantes et traversant les murs assez intéressants et quelques bons seconds rôles comme celui du frère (Jamie Bell aka Billy Elliott, Tintin et Jane Eyre) ou celui de son ami et ex-partenaire (Anthony Mackie qui commence petit à petit à avoir une jolie filmo). Par contre, l’acteur principal Sam Worthington ne montre que ce qu'il fait d'habitude et c'est lassant, Ed Harris (Truman Show, The Rock, La Firme, Nixon, The Hours…) n’est pour une fois pas crédible en méchant homme d’affaire et on a du mal à comprendre l’utilité scénaristique de nous montrer les formes de Genesis Rodriguez. Mais malgré ces faiblesses et quelques clichés US un peu lourds, on se laisse quand même facilement emporter donc à vous le vertige pour vous faire votre opinion…

Dos au Mur nous rappelle plus Phone Game que Inside Man même si c'est un mélange des deux films, donc pas de nouveautés et c'est dommage malgré tout le casting vaut le détour et les différentes scènes en voltiges sont pas mal du tout
karimbch87
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le 13 mars 2014

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Karim

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