J'ai mis énormément de temps avant de voir ce film. Je connaissais de nom évidemment, de par le statut culte qu'il s'est forgé au fil des années, mais je ne m'y été jamais intéressé de plus près.
Et bien c'est chose faite ce soir, et quelle claque mes amis !
Le postulat de départ est simple, un jeune homme est accusé de parricide et les jurés vont devoir délibéré et le juger coupable ou non. Toutes les preuves vont contre lui et un seul des jurés émet des doutes face à l'enquête.
Postulat simple s'il en est, la particularité de ce film c'est qu'il s'agit d'un huit clos, l'ensemble du film se passant dans la salle des jurés (bon dans le tribunal au début, une scène dans les toilettes et une scène dans la rue mais ne pinaillons pas).
Ce film, par le biais du débat des jurés, aborde de nombreux thèmes avec en son centre l'humain. Le racisme, la vengeance, l'égoïsme et j'en passe et des meilleurs.
Le réalisateur dresse un hommage à la justice de son pays, comme il est dit dans le film, on ne peut pas condamner un homme à moins que sa culpabilité ne soit approuver par tous.
Mais c'est aussi un doigt pointé vers l'autre facette de cette justice. à savoir la peine de mort. Le juré répète sans cesse qu'il n'est pas sûr que le jeune homme soit non coupable, mais qu'il ne peuvent pas non plus être sûr qu'il soit coupable. Et comment envoyer sur la chaise un homme dont on n'est pas sûr de la culpabilité ?
Bien sûr, le message n'est plus autant d'actualité aujourd'hui, les preuves scientifiques permettant moins d'erreurs, mais moins d'erreurs ne veut pas dire pas d'erreurs.
Un film à voir d'urgence. Même 60 ans après.