Dracula Untold par Aunbrey
J'adore Dracula. J'adore le monstre, les mythes qui l'entourent, le frisson engendré par son nom prononcé et l'empreinte indélébile faite dans la littérature ; en somme, je suis en complètement fan. De ce fait, le film ne partait déjà pas avantagé. J'avais peur qu'il humanise la bête, que les scénaristes essaient de lui prêter de nobles intentions pour justifier les actes commis et qu'ils en fassent une sorte de héros romantique. Comme il fallait s'y attendre, j'ai vu tout juste.
Pourtant, le film n'est pas mauvais. Ça se laisse regarder même s'il y a de nombreuses scènes où j'ai levé les yeux au ciel, que j'ai trouvé niaises et ridicules, il y a tout de même des moments bien sympathiques à regarder. On a bien évidemment le droit à certaines scènes bien clichés du genre mais dans l'ensemble, le film peut être visionné sans avoir à regarder sa montre tous les quarts d'heure. Ça aurait pu être pire. Je m'attendais à pire. Je n'aime tellement pas qu'on reprenne Dracula, que ce soit pour en faire une préquelle ou une séquelle, pour réécrire l'histoire ou je-ne-sais-quoi que j'avais classé le film comme mauvais avant même de l'avoir vu. Ce qui fait que je suis assez surprise parce que même si Dracula Untold est bourré de défauts, je l'ai regardé sans passer mon temps à soupirer.
L'histoire en elle-même, même si elle manque cruellement d'originalité, est relativement efficace. Vlad cherche un moyen de sauver son peuple et pour cela, il sera prêt à tout pour y arriver. J'ai bien aimé le fait qu'il préfère se tourner vers les ténèbres et choisisse de devenir un monstre plutôt qu'un héros entouré d'un halo lumineux, considéré comme le messie tant attendu et espéré. L'idée de départ était intéressante mais il a fallu que les scénaristes rendent Dracula en vampire rempli d'amour et aux quenottes en guimauve donc pour le côté sanguinaire sans âme, on repassera.
Il y a un détail qui m'a exaspérée plus que d'habitude (et je ne saurais expliquer pourquoi), c'est cette manie qu'a le protagoniste de promettre amour éternel, protection, vengeance, victoire et compagnie en sachant pertinemment qu'il ne pourra pas les tenir. Au bout de la quatrième ou cinquième promesse, mon seuil de tolérance était atteint et même lever les yeux au ciel n'était plus suffisant pour manifester mon agacement.
En conclusion, comme je le pressentais, le film n'est pas vraiment bon mais comme je pensais qu'il serait vraiment mauvais, il s'avère que ce n'est pas si nul que cela. C'est très loin d'être du grand art mais je n'ai pas eu envie de me poignarder les yeux non plus. C'est le genre de film à regarder un dimanche après-midi parce que c'est une journée glandouille et qu'il n'y a rien d'autre à la télévision.