Une licence tirée d'un manga très connu en France grâce à l'émission du Club Dorothée dans les années 90 et depuis sur des multiples rediffusions sur les chaînes du câble, pour une fois que nous n'avons pas "10 ans de retard sur les américains". Ces derniers ont eu l'idée de l'adapter en film après un succès assez récent chez eux de l'animé et des jeux vidéo, toute une génération aimant la culture japonaise était dans l'attente d'un tel projet. Cette version ressemble plus à une vague inspiration, le casting a été pioché dans un chapeau troué et beaucoup viennent de série bon marché ou oublié. On a toujours cette impression que ni le réalisateur, ni les acteurs ne connaissent l'univers d'Akira Toriyama. Le scénario a été construit pour un plus large public, au point de revoir à sa sauce même les fondamentaux. A l'origine San Goku est un enfant bon et naïf qui a été élevé par son grand-père adoptif dans un milieu plutôt rural, sa compétence principale est le combat jusqu'à sauver plusieurs fois la terre tout en ayant un amour inconsidérable pour la nourriture. Alors quelle déception au début du film quand on se retrouve face à un héros étudiant aux cheveux laqués sorti d'American Pie. En peu de temps on comprend la tournure de l'adaptation : ne rien garder des codes asiatiques et les convertir en dollar US, ça en devient même méprisant de dénaturer autant l'histoire.
Bien sûr que Dragon Ball n'est pas le shonen au scénario profond, mais on s'attendait au moins à une fidélité au niveau des combats et des personnages, surtout quand on voit le travail de certains fans amateurs sur internet qui mérite plus d'intérêt que ce navet. Le cahiers des charges n'est pas rempli et même quelqu'un qui ne connait pas le manga passera un mauvais moment devant son écran, en espérant qu'il n'y aura jamais de suite et qu'on brulera les bandes originales pour ne plus l'avoir en mémoire, amen.