Ce que réussit à faire Pang Ho-cheung est de nous rendre Sheung extrêmement sympathique. Le récit en continu est interrompu par la vie sociale et amoureuse de notre héroïne : vie médiocre et répétitive. On découvre également dans ce puzzle qu'elle a une obsession qui tourne à la maladie, comme ses interlocuteurs veulent lui faire entendre. Sheung cherche à tout prix à acheter un appartement qui donne sur la mer. Cette quête est menée comme un film à suspense. Sheung ne gagne pas beaucoup d'argent mais elle tient à avoir un appartement avec vue sur la mer.

De longs flash backs scandent le film où l'on retourne dans l'enfance de Sheung puis dans son adolescence. C'était alors le grand boum immobilier à Hong Kong avec ses quartiers populaires et vétustes. Et surtout l'abandon de la population par le gouvernement face aux triades qui cherchaient à acquérir ses logements pour une bouchée de pain. C'est dans ces espaces de récit entremêlés que Pang Ho-cheung montre sa facilité à tenir un récit et ce talent produit grâce à quelques uns des meilleurs techniciens de Hong Kong (Yu Lik-wai à l'image, Wenders Lee au montage) d'offrir l'un des meilleurs films de l'années.
janodo
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le 12 déc. 2010

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Jean Dorel

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