Autant le 1er jouait à fond la carte de l'épure, autant celui-ci essaie de conserver la même rigueur, mais en y ajoutant une multitude de choses (des persos, du scénario, des enjeux), ce qui donne une vague sensation de bordel, d'ennui parfois, de rythme un peu bâtard. Plutôt que l'aboutissement d'un premier opus timide, c'est sa version surdosée, et si l'ensemble reste bien au dessus de la moyenne des blockbusters actuels, on en ressort avec un léger écœurement.
Dune 2 se heurte aussi aux limites de son créateur : l'absence totale d'empathie pour les protagonistes ne posait aucun souci dans le 1, vu qu'ils n'étaient que des formes dans un tableau brut. Cette fois, maintenant que l'histoire rattrape Villeneuve (qui avoue lui-même qu'elle est bien secondaire), il devient compliqué de se concentrer sur des persos dont on se fout royalement de la destinée.