J'aime bien Clive Owen, et j'adore Julia Roberts, mais voir le premier sur deux affiches en même temps, qui plus est dans un rôle sensiblement similaire, n'incite qu'à une chose : comparer ! Et au jeu du "dans quel film Clive est-il est agent convainquant", Duplicity ne rafle pas la mise, laissant à son rival The International une courte longueur d'avance.

Ray est un ancien agent du MI6 et Claire une ancienne de la CIA. Tous deux ont décidés de quitter les bureaux sombres du renseignement d'état pour celui, beaucoup plus lucratif, du renseignement privé. Et plus particulièrement, de l'espionnage industriel. Disons le tout de suite, et tant pis pour le spoiling (!), Claire et Ray sont en fait deux associés qui ont décidé de monter une arnaque assez fine, s'appuyant sur une rivalité sans faille entre deux multinationales de l'hygiène corporelle, afin de ramasser un maximum d'argent.

L'idée, c'est que Ray travaille pour une multinationale tandis que Claire travaille dans le contre-espionnage de l'entreprise adverse. Évidemment, Claire est un "agent double" à la solde de la première multinationale. Sauf que, scénario compliqué, montage en dents de scie, flashbacks et magouille complexe ne font pas toujours bon ménage quand il s'agit de faire un film accessible au grand public. Pour autant, Duplicity vit d'un rebondissement permanent, déstabilisant mais plaisant, ou rien n'est vraiment prévisible, sauf la perte du spectateur.

Derrière la caméra, on retrouve Tony Gilroy, scénariste de la saga Jason Bourne, et réalisateur de Michael Clayton. Devant la caméra, Clive Owen et Julia Roberts forment un très beau couple, aussi méfiant et glamour qu'un Brad Pitt et une Angelina Jolie dans un Mr & Mrs Smith. Un film un peu torturé, avec des petits passages à vide, mais qui dans l'ensemble s'en tire honorablement bien. Ah, doit-on préciser que Paul Giamati et Tom Wilkinson sont jouissifs ? Ne ratez pas le générique du début, il vaut son pesant d'or !
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le 27 sept. 2010

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Brice B

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