Cette histoire d’amour n’a rien d’original à preuve du contraire, elle démarre sur un coup de foudre. La réflexion en revanche, elle, sensibilise le lecteur face aux revendications sincères de l’amour des protagonistes : Cette phrase est trop longue alors je vais vous la décrire de manière plus stérile. Si Virginie Efira concrétise ses sentiments d’une manière facialement démontrée, le vice du sujet relativise la notion d’amour et porte interrogation à l’apparence de l’amour réel. Les phases de délires de la protagoniste transfigure la relation des tourtereaux, l’un se sent menacé, l’autre se sent doublement menacée. Elle se sent à la fois menacée de ce monde qui l’entoure et à la fois menacée de la force de ses sentiments.
Côté scénario, on remarque une histoire qui ne lâche pas son souffle, progressant dans des phases de délires plus excentriques. Les personnages ont tous une importance et un très bon jeu d’acteur, pas besoin de faire remarquer de nouveau ce qu’a été cité sur les réseaux sociaux pour montrer la performance du combo Duris/ Efira. Bref, on a de belles images sur des plans romantiques, aux couleurs chaudes, mais aussi, des plans aux teints sombres, sombres qui défraye cette crise émotionnelle afin de nous y faire croire à un amour nouveau, plus fort que le premier. Voilà, c’est ca, la renaissance. L’art de la renaissance. Ici , tout change d’air, le caractère, la motivation, la passion, les convictions , mais une seule chose ne se mélange pas avec ce changement : la musique qui a permis cet amour.
Mention honorable à “Mademoiselle”, animal qui soutien cette métaphore de la vie , avec son envolée et son retour à la maison, revenant après un certain temps. Le petit joue à la perfection et rythme les joies de ce train de vie déroutant. La maturité et l’infantilité forme également l’immaturité de ses parents, pris dans une folie, et, ne souciant de rien de ce qui les entoure.
Les visuels sont beaux, Efira est belle, Duris est beau, tout y est beau. Les phases comiques rassemblent, montrant que la sensibilité d’une personne ne dépend de personne et que cela peut l’amener à braver des interdits. Allez voir ce film en ce début d’année, il promet un cinéma Français prometteur si l’on en vient à oublier les quelques reconquêtes qui vont arriver tels que “ Qu’est-ce qu’on a tous fait au bon Dieu”.