Trio Sly-Willis-Schwarzy + Van Damme + Simon West = "Expendables 2", blockbuster d'action jouissif !

En avril, mon cinéma d’action reprend le dessus et 2024 de s’accorder de prendre blagues, fusils à pompe et explosions à bras le corps.

Schwarzenegger, Nicolas Cage, Willis et Stallone vont ainsi m’accompagner pour me divertir -le tout en me blockbuster-isant.

« Total recall » avec Monsieur Univers, l’inévitable « Les ailes de l’enfer » en compagnie du neveu de Coppola, « Une journée en enfer » pour suivre l’indécrottable John McClane et « Expendables 2 » avec l’Etalon italien (et d’autres sbires !) sont mon fer de lance pour mon carnaval d’action en ce mois d’avril.

Tout d’abord, l’expérience « Total Recall », que je qualifie désormais de film culte (d’action !) des 90’s (vive Schwarzy !), exhale un pouvoir hypnotique immersif, subversif (à la Luis Bunuel), fascinant : de cela se dégage un chef d’œuvre (du septième art) verhoevenien en puissance.

Ensuite, « Les Ailes de l’enfer », l’un des meilleurs films d’action de tous les temps doté de l’avion le plus iconique du cinéma (d’action : merci au réalisateur Simon West), est bien cette production griffée Bruckheimer avec son lot d’aventures et d’explosions caractérisant à merveille les blockbusters explosifs de ces années là -emmené par un trio d’enfer (Cage-Malkovich-Cusack) soutenu par des seconds bien armés (Buscemi, Rhames, Meaney, Ticotin, Trejo…) et à une musique sublime.

Pour continuer, « Une journée en enfer », divertissement hautement explosif maîtrisé par un John McTiernan révolutionnant sa mise en scène -en propulsant cette production d’enfer (Fox/Vajna ; qui reçue un bel accueil au box office), le metteur en scène de « Predator » a gravi les échelons en proposant les nouvelles bases du film d’action en 1995 après « Piège de cristal »-, est ce blockbuster dantesquement jouissif et cultissime à souhait (inoubliable Bruce McClane) pour devenir ce chef d’œuvre de l’action (dominé à mort par le trio Willis-Irons-L. Jackson et soutenu par un rythme (mctiernien/kamenien) jamais égalé.

Alors à l’apothéose du genre, mon cycle d’action des 90’s se conclut par « Expendables 2 : unité spéciale » que je vais donc visionner. Au passage, je tiens à dire que je l’ai vu au cinéma à sa sortie et une seconde fois lors de sa sortie Dvd/Blu-ray. On va voir si mon opinion a changé… .

Mon analyse pour la troisième fois ? Inchangée !

Si le premier opus des « Expendables » a été conçu du bout des doigts par Sylvester Stallone lui-même (il l’a également réalisé !), il voulait au départ faire son film avec tous ses potes d’action. Cool !

En ressort aujourd’hui la désormais célèbre rencontre Sly-Schwarzy-Willis.

Cette mauvaise bonne idée (mauvaise car le premier volet est vraiment de piètre qualité par rapport à sa suite) a engrangé la fameuse saga d’action : les « Expendables ». Hasta la vista, baby !

Le deuxième opus, « Expendables 2 : unité spéciale », est sorti deux ans après. Et il est canon ! A bout portant ! Une petite pépite du cinéma d’action comme je les aime… !

Je vais vous expliquer pourquoi.

Tout d’abord, la séquence d’intro est bourrine à souhait. Comme sortie d’un château de cartes : youpi ! La séquence est jouissive à souhait et préfigure allégrement « Expendables 2 » : bastonnade, bastingage, fusillades, courses poursuites (en bateau, en avion, en voiture, en char, en hauteur sur une ligne de haute tension…), explosions, fusillades.

Du plus, du plus et du plus, rien que pour nos yeux et nos mirettes. Comment ne pas adhérer ? Tout simplement, on ne peut pas !

Il s’agit d’une ‘entrée fracassante’ selon les propres dires du réalisateur britannique Simon West. D’enfer !

D’autant que le scénario est armé et calibré pour des explosions à gogo. La guerre est déclarée !

Même si l’enjeu du film tire sa chandelle en proposant un méchant voulant fabriquer sa bombe atomique à base de plutonium (et les aspects sociaux qui en découlent : les ‘Expendables’ défendent ici la veuve et l’orphelin), on connaît d’entrée les grosses ficelles scénaristiques de cet « Expendables » davantage penché sur son casting luxurius que sur ce scénario d’aventures et d’action écrit sur une balle d’un colt que Sly a tiré et ciblé sur un sbire d’un des méchants du film. C’est vilain tout ça… hé-hé !

Nous avons affaire à un casting de dingue criblé de stars dont on ne compte pas les étoiles !: Stallone, Statham, Lundgren, Jet Li, JCVD, Chuck Norris, Willis, Schwarzenegger, Scott Adkins (vu dans « La vengeance dans la peau », « Doctor strange », « John Wick 4 »), Liam Hemsworth (« Hunger games » l’a propulsé star internationale).

Que du beau monde qui défouraille sec, bastonne, lance des grenades, des vannes à tire-larigots, fusille des méchants à la demande, lancent des couteaux à gogo, montrent des muscles saillants,… . Vous l’avez compris très chers spectateurs, nous avons droit à un casting testostéroné à mort. De quoi jubiler durant deux heures pendant lesquelles on ne voit pas le temps passer. Cool !, c’est fun… !

De plus, les joutes verbales entre Willis, Schwarzy, Sly, Statham et Norris sont d’enfer et ils se renvoient la balle (c’est le cas de le dire !) avec les répliques qui ont fait leur gloire sont d’une jouissance absolue. « Yipika-eh Rambo ! », « Tu es déjà assez revenu !» par exemple… rendent hommage aux stars qu’ils sont et qu’ils ont été : le trio d’enfer Stallone-Willis-Schwarzenegger formé (et ciblé, c’est le cas de le dire !) par Simon West (et Stallone !) le prouve aisément, et ce, dans une coolitude les plus extrêmement jouissives.

Le réalisateur de « Lara Croft : Tomb raider » l’a bien compris, et grâce à Stallone, convie, en prime, Van Damme (« Kickboxer », « Universal soldier », « Mort subite », « Le grand tournoi », « L’empreinte de la mort », « JCVD », « Lukas »…), dans le rôle du méchant de service, qui s’en donne à cœur joie. Il est très convaincant car on sent qu’il a pris son temps pour rentrer dans la peau de ce méchant certes caricatural mais qui lui va comme un gant. Van Damme ainsi investi dans son rôle, offre, grâce à sa carrure, un méchant auquel on croit vraiment. Une très belle interprétation de sa part, vraiment !

Face à lui, un Sylvester Stallone qui envoie toujours du lourd avec sa gueule de fracassée moribond. Un jeu peu subtil certes mais qui casse toujours autant la baraque : comment ne pas adhérer ? (Encore merci au regretté Alain Dorval pour sa voix française qui contribue encore à garder la mémoire Stallone). Le duel Stallone/Van Damme tient ainsi toutes ses promesses pour un duel final fun, cool et tout bonnement jouissif et jubilatoire. Au top !

Toujours côté casting, Simon West, qui a dirigé « Les ailes de l’enfer » pour son premier long-métrage, ose le clin d’œil avec un Chuck Norris (« Le commando des tigres noirs », « Portés disparus », la série « Walker, Texas ranger », « Le sang du diamant »...) extra, souligné et célébré par la célèbre musique du coyote du « Bon, la brute et le truand » : même Morricone en aurait ri ! Toutes les apparitions de Norris sont un régal pour nos mirettes et nos oreilles. « A-hin-a-hin-hein… ! »

Pour ainsi dire, le casting est super et capte à merveille l’essence même de cet « Expendables 2 ». Baoum !

Egalement, la mise en scène cadre le spectacle avec une efficacité sans fioritures.

Sans concession, à l’image du réalisateur Simon West -qui a depuis dirigé Jason Statham dans deux autres métrages (« Le flingueur » et « Joker »)-, elle est carrée et solide.

Sous couvert d’adrénaline pure, la réalisation tient la mesure, et sans contre-temps et contre-coups, se fait l’apanage premier du film, le réalisateur de « Terreur sur la ligne » offrant un concentré d’action bourrin par un sens de la maîtrise de l’action pure et brute.

A armes égales, le plaisir est total pour un divertissement maîtrisé haut la main par un réalisateur qui arrive à mixer action et humour (il a aussi mitonné « 12 heures » avec Nicolas Cage). Boum-baoum !

Pour conclure, « The Expendables 2 »(2012), à réserver pour les fans d’action de la première heure, restera ce blockbuster survitaminé euphorisant à souhait mitonné par le réalisateur Simon West (« Le déshonneur d’Elisabeth Campbell ») et emmené par le trio explosif Sly-Willis-Schwarzy.

Le meilleur film d’action de l’année pour le meilleur volet de la saga.

Accord parental souhaitable.

PS : je suis allé voir au cinéma « Civil war » (avec Kirsten Dunst) en cet après-midi du 25/04 et je peux vous dire qu’il est anti-américain au possible. Il m’a fait penser à un « Mad Max » moderne avec, en toile de fond, la guerre contre l’américanisme de Trump et la surmédiatisation de la guerre à travers les yeux des journalistes qui subsistent grâce à cette ‘guerre de l’information’. Un brûlot assourdissant et réaliste anti-Trump dans un pays en plein chaos et dont les ressortissants sont en guerre contre leur système. Un film choc, coup de poing pour un KO général. Le meilleur film de l’année sans aucun doute !

Entre « Expendables 2 » et « Civil war », il y a un fossé. Le lien entre les deux films ? Chris Hemsworth, frère de Liam (qui fait ses débuts dans « Expendables 2 »), joue dans « Au cœur de l’océan » tout comme Cillian Murphy qu’on retrouve également dans « Sunshine » qu’Alex Garland (le réalisateur de « Civil war ») a écrit le scénario. Quand on cherche, on trouve !

Spectateurs, voulez vous devenir américains ?