Tiens, il semble que l'on se soit trouvé, avec Expendables 4, la nouvelle tête de turc à la mode.
Le 3.5 de moyenne assez suspect sur le site semble en témoigner.
Et à lire les avis, pour sûr, les héros sont désormais fatigués.
Sauf que depuis 2010, la franchise pseudo-référentielle tournée vers les glorieuses bourrinades d'action eighties s'est-elle vraiment enfoncée dans la médiocrité ?
Car à en lire certains, ici ou ailleurs, si on retient la générosité des deux premiers opus et le caractère très moyen du troisième, c'est pour mieux reprocher aujourd'hui l'indigence scénaristique, les sfx insultants, le découpage aux fraises, ou encore en profiter pour faire le procès de certains guests qui n'auraient rien à foutre là.
C'est sans doute bien, d'avoir un avis tranché, tout comme j'admire ceux qui, sûrs de leur fait, condamnent de manière immédiate et assènent "c'est de la merde", comme naguère Jean-Pierre Coffe lançait à la caméra des knackis Herta.
C'était au moins rigolo à l'époque...
Mais il ne faudrait peut être pas non plus se mentir, ou encore souffrir de quelques sérieux trous de mémoire : car avec un peu de recul, il faut bien avouer qu'aussi sympathique et divertissante puisse-t-elle être, la franchise Expendables n'a quand même jamais été totalement satisfaisante concernant son argument de vente.
Oui, on parle bien du retour aux sources de l'action made in 80's et de la réunion de gros bras l'ayant portée tous muscles dehors. Parce que dès le premier opus, le découpage des affrontements, ce n'était pas vraiment ça, tout comme un certain nombre de grands noms n'était finalement que faire-valoir à peine utilisés ou tout simplement trompeurs, comme Jet Li, Mickey Rourke, Bruce Willis et Arnold Schwarzenegger dans l'opus inaugural, puis à peine moins dans le deuxième épisode.
Même chose pour nombre de guests, que l'on avait évidemment plaisir à voir, mais jamais pleinement exploités ou mis en avant. Qui se souvient par exemple que Harrison Ford et Mel Gibson étaient venus faire coucou en 2014 ?
Et puis, si on vilipende littéralement Scott Waugh aujourd'hui, est-il vraiment plus incompétent derrière une caméra que Patrick Hughes ou Simon West ?
Et si, en 2023, la vilaine Megan Fox est conspuée, est-elle à ce point moins légitime que la nouvelle génération qui était mise en scène en 2014 par Expendables 3 ?... Et qui était à l'action ce que le pape François est à la politique d'entreprise de Durex ?
Tout cela pour dire que Expendables, cela n'a jamais été du cinéma d'action paroxystique, mais plutôt un divertissement en forme de fantasme inatteignable, fun et tchatcheur qui mentait parfois sur sa marchandise, mais pas désagréable pour autant.
Expendables 4 reprend à la lettre la formule en 2023, en radotant sa passation de pouvoir pour mettre enfin en avant Christmas, transformant le film en véritable Statham movie dans la moyenne portée par l'acteur britannique et son charisme inoxydable. Tandis que Barney Ross semble parti en vacances, même si, comme en 2014, le méchant sera issu de son passé.
Un tout petit peu de sang neuf dans les rouages de l'entreprise, donc, tout comme le retour d'une violence plus frontale et démonstrative. Tout comme les participations d'Iko Uwais et Tony Jaa, même si leurs capacité martiales ne sont pas totalement mises en valeur.
Le reste est archi classique, avec les mêmes défauts que ses aînés. Mais le divertissement est encore une fois au rendez-vous, à peine gâté par un twist idiot que l'on voit arriver à des kilomètres.
Mais bon, vous connaissez maintenant le mauvais goût avec lequel le masqué choisit ses séances cinéma, alors...
Behind_the_Mask, putain d'herpès génital.