Expendables 4, c'est un peu ce que l'on devrait appeler, le syndrome Hollywood. Si je devais caractériser ce dernier, ce serait en parlant de l'absence d'inventivité, l'insatiable suite ou remake, le spin-off, sans jamais chercher à plaire ou prendre des risques. Des risques encore que, pour proposer un tel résultat, il faut tout de même être assez "couillu". Maintenant notons le, aussi critique soit-on, on sait ce que l'on va voir, il n'y a finalement pas de surprise.
Ce film, qui enchaîne les stars fait comme l'Asterix de Guillaume Canet : Ils sont tous là, venez les voir. Sauf que, ces acteurs sont ceux de ma génération, les trentenaires qui attendaient du combat, des explosions, sans se poser de questions. Aujourd'hui, on aime toujours ça, mais à condition de ne pas nous prendre pour des truffes. Aucun des acteurs présents n'a dans les 10 dernières années, un film notable à mettre sur la table, car c'est le nom qui prime.
Dans le fond, on pourrait y voir deux façons d'appréhender Expandables 4.
- La première, sans conviction, juste l'idée de voir des gars que l'on a apprécie faire exploser des choses, avec une pointe d'humour souvent pathétique. Pas de reflexion, pas d'attente, juste se dire : divertissons-nous. Et là, le pari est reussi, il est divertissant.
- La seconde, serait de trouver que Stallone est toujours bloqué dans le passé, qu'il tente de nous proposer un film entre amis, mais n'y arrive plus. L'envie est là, et il reprend les codes des années 80, ceux qu'on aime, mais maladroitement, et avec des acteurs vieillissant. Statham en tête d'affiche reste tout de même la bonne option du film car bien qu'il n'enchaîne que les mauvais films, il est agréable de le voir à l'oeuvre.
Expandables 4 n'amène rien, ne sert finalement pas à grand chose, hormis y voir un tour d'honneur de nos acteurs favoris. Indiana Jones a lancé la mode cette année, espérons qu'ils se réinventent et passent à autre chose.