Mais qui sommes-nous ?

Je lis les critiques et comme d'habitude, deux camps s'opposent, les élogieux d'un côté, les sceptiques-ragers de l'autre. Mais qui a raison ? Difficile à dire tant le fait que nous ne soyons ni érudit de politique ni réellement dans la culture Américaine nous empêche une réelle prise de position concrète et crédible de notre part.

Personnellement, j'aime le travail de Michael Moore, il va au-delà des sentiers déjà pré-établis et s'éloigne du conformisme journalistique "bonne conscience" pour donner son point de vue. Certes, il n'est pratiquement jamais impartial comme devrait l'être chaque "self-proclaimed" journaliste mais après tout, que pouvons-nous faire face à ça ? Critiquer ? Sans fondements ? Sans réelles connaissances ? C'est bien joli-joli de faire son pseudo agitateur de conscience à travers sa critique en dénonçant le travail Anti-Bush de Michael Moore, tentant de nous faire miroiter une soi-disante vérité alors que dans le fond, comme vous et moi-même, nous ne sommes que de traditionnels prolos ayant un avis sur tout (mais ayant surtout un avis comme le disait si bien Coluche).

Je voudrais juste utiliser cette critique pour basher une bonne fois pour toute les "self-proclaimed" critiqueurs qui pensent avoir la science infuse sur la critique américaine alors que tout ce qu'ils ont pu ingurgiter lors de ces 10 dernières années, c'était ce que la politique voulait leur faire voir et ce que les journalistes ont pu montrer.

Il vaut mieux ne pas avoir d'avis que d'avoir un avis infondé, basé sur des fausses croyances qu'on a pu avalé à la sauvette en allumant notre télévision.

C'est sûr, le documentaire de Michael Moore trouble le solide esprit qu'ils s'étaient apprécié d'établir lors de ces dernières années alors forcément, on bashe, on bashe, on bashe avec des arguments peu valables et un discours, si bien construit soit-il, ne fait pas résonner la vraie vérité. Ils sont devenus eux-même politiciens dans le fond, toujours une opinion mais d'éléments concrets sur lesquels se baser.

Il faut prendre le documentaire de Michael Moore comme un simple apport dans le désastre du 11 Septembre et les analyses qui ont pu en découler mais de là en faire une critique acerbe, c'est donner trop d'importance à un avis comme un autre, qui ne vaut peut-être pas mieux que celui d'à côté.

Arrêtons la mauvaise foi, qui de Michael Moore ou nous autres, sans réelles connaissances des faits sont aptes à juger les évènements ?

Posons-nous cette question avant de sortir nos plumes guerrières au nom d'une soi-disante bataille dont nous croyons en connaitre le fin fond de l'histoire comme si nous en avions été actifs, nous mêmes.