Je copie ici ce que j'ai répondu à des questions posées dans le cadre d'un enquête sur les comédies romantiques :)
Pour moi, c'est un film qui parle de la vie adulte, de la façon dont on grandit et comme on peut s'éloigner de celles et ceux qui étaient toute notre vie. Ca parle de choix, de pression sociale et du fait que si on veut être accepté dans une société alors qu'on part avec un gros inconvénient (venir d'Alabama quand on essaye de percer à New York est clairement un désavantage), il vaut mieux mentir un peu sur ses origines sociales si on veut être "accepté" (ou au moins toléré). Après, le film n'insiste pas sur ces points, c'est suggéré, faut surtout pas qu'on réfléchisse trop :D Mais clairement Mélanie revient vers son premier amour parce qu'il a enfin grandit (il a "conquit" le monde), qu'il fait preuve de sensibilité (enfin la foudre le fait pour lui mais il fait en sorte de provoquer tout ça)(dans une scène d'ailleurs où on se dit qu'il va mourir et Mel aussi) et qu'il est enfin capable de concilier tout le romantisme dont il faisait preuve mais avec la sensibilité et la maturité nécessaire pour une vie accomplie d'adulte.
J'ai bien aimé ce film parce qu'il était sympa, relativement rigolo et que y'avait une histoire d'amour contrariée qui prend ses racines dans l'enfance et c'est forcément hyper romantique (par rapport à une relation de 8 mois, c'était clairement perdu d'avance pour McDreamy) et j'adore les films où y'a des accents autre que le new-yorkais :D
Je n'ai pas grand chose à lui reprocher, un petit manque de rythme vers la fin peut-être, des personnages féminins secondaires un peu effacés (la meilleure amie restée à New York est sous utilisée à mon avis). Je ne suis pas d'Alabama mais le classisme est lourd sur le début et même si tout est bien qui finit bien, je ne suis pas sur que Melanie pense différemment (et ex-belle maman pense clairement que c'est qu'une bande de redneck). Malgré la guerre de Sécession, le drapeau sudiste est presque invisible (un coussin dans la maison des parents de Mélanie et forcément lors de la bataille), c'est bien joué ;)
Au niveau des personnages féminins donc, j'ai trouvé qu'avoir une femme maire de New York c'était super même si le personnage est détestable, et c'est dommage parce qu'elle a raison de s'inquiéter pour son fils vu que sa belle fille ment et que c'est forcément source d'inquiétude mais elle aurait pu avoir une inquiétude bienveillante. Au lieu de ça elle est un peu un cliché de la femme de pouvoir méchante, ne pensant qu'aux élections et aux retombées, condescendante (et pourtant démocrate). Son fils finalement, au début on l'aime pas trop (cette déclaration dans Tiffany le rend tout de suite antipathique parce que trop show off et sa façon d'insister en disant qu'il obtient toujours ce qu'il veut est HYPER limite) et puis à la fin il se révèle un mec à qui on a jamais vraiment dit non (ce qui est bizarre vu que sa mère à l'air de lui dire tout le temps non), en tout cas dans une relation amoureuse, et le fait d'être rejeté semble lui faire du bien. Sa réaction, aux antipodes de sa mère, est tout à son honneur. Je viens de réaliser que ce qui me gêne le plus dans ce personnage c'est qu'il n'existe que pour son fils. C'est dommage.
La mère de Mélanie est opaque, on sent qu'elle veut le mieux pour sa fille et qu'elle essaye de l'amener à son idéal mais sans vraiment y réussir et sans prendre vraiment les bons choix, elle est même prêt à sacrifier le bonheur de sa fille pour que son avenir soit assuré avec le "futur président des états unis", sans vraiment prendre en compte les sentiments de sa fille (son père sera plus subtil à ce niveau là alors que c'était pas gagné). On ne sait pas bien pourquoi elle lui a fait faire des concours de beautés si ce n'est que dans son idée, c'est ce qui permet de partir de leur milieu? Clairement en conflit avec sa fille, j'ai vraiment eu du mal à la cerner.
La 1ère belle-maman semble sympathique, de caractère et soutient sa belle fille vu que son fils a ruiné la cérémonie du mariage. Sous utilisée.
Les anciennes amies de Mélanie sont anecdotiques.
A noter que le seul noir dont on connaît le nom est gay (cliché il est dans la mode), ce qui est pas mal (et son début d'idylle avec Bobby Ray aurait peut être pu être moins subtil mais ne nous plaignons pas, deux gays dans un film comme ça, de cette époque, ouhou) pour la visibilité, par contre les bonnes sont noires, je sais que c'est le sud mais bon ça fait quand même pas une représentation terrible dans l'ensemble...
A un moment j'ai cru qu'elle avait avorté, ce qui aurait clairement été hyper progressiste, vu d'où ils viennent, mais non ça va, l'honneur est sauf, c'est la vie qui est "bien faite" c'était pas le moment. Ouf le film peut être distribué aux états unis sans problème.
Bref, un film sympathique pour une fin de semaine compliquée où t'as pas trop envie de réfléchir :)
