On ne peut pas vraiment dire que la saga Fast & Furious me laisse un souvenir impérissable et que chacun des épisodes m'ait fait vrombir mes balloches modèle V8 avec la même ardeur qu'un Mad Max ou un Die Hard jusqu'à exploser le compteur et en foutre partout sur les chaussettes. Non, non on ne peut pas dire cela. Ce serait mentir alors non. Et pourtant, mise à part le septième opus que je n'ai pas eu la chance de croiser au bord de la route, tous y sont passés comme des copilotes bavards, burnés et sacrément gras dans mon Blablacar. Cet acharnement, diront certains, ne s'exerce pas sans rien ou bien me retrouveriez-vous tous les samedi soirs à faire le pied de grue derrière un buisson du bois de Boulogne, un dildo géant coincé dans le rectum.


Bref, tant d'élucubrations pour affirmer un fait international : s'ils ne sont pas forcément du meilleur goût ou de la meilleure qualité, voir un F&F c'est s'attendre à une chose précise. Et cette chose se nomme adrénaline. F&F 8 n'est pas un grand film, il ne révolutionne aucun code, n'est jamais excellent mais il en a sous le capot, il offre exactement ce qu'on est venu voir : des gros moteurs dans des grosses caisses, conduits par des gros types aux gros muscles qui font des grosses explosions devant pléthore de gonzes aux gros...arguments. Rien de plus, rien de moins. Un film honnête en somme.


On pourra très rapidement passer sur l'histoire tant elle n'a encore une fois que peu d'intérêt. Personne n'aura à redire contre ça. Baboulinet passe, cette fois, à l'ennemi pour des raisons "obscures" et aide une cyber-terroriste à se procurer de quoi détruire toute vie à la surface de la terre. Voilà. Que dire de plus ?


Passons de ce fait à ce qui fait l'essence de ce film, à savoir l'escalade dans la démesure et le gigantisme inhérent au cinéma d'action hollywoodien. Alors là mon litchi-coco c'est un festival ! Entre le métal froissé de châssis sur roues à gros chevaux brûlants par centaines à divers coins du monde, la baston ultra vénère dans une prison de haute sécurité et sans oublier ce putain de sous-matin nucléaire brisant la glace sibérienne sur plusieurs hectares à la ronde, nous avons de quoi tenir jusqu'à Noël 2049 niveau palpitant à 200 dans une zone 30.


Ton cerveau a beau te hurler dans les oreilles qu'il faut arrêter maintenant parce que tu comprends, se détendre devant un film ça va bien cinq minutes mais faut pas pousser trop loin le bouchon Maurice. A moi de répondre qu'il ferait mieux de pas trop se faire entendre ce lascars de cervelas, qu'il occupait déjà trop d'espace pendant la rédaction de mon mémoire, etcétéra. Si je l'avais eu en face de moi, je lui aurait bien donné du "bah ouais c'est pas dingue niveau psychologique mais mate un peu ce buffle de Dwayne putain de Johnson. Mate cette scène en prison et va pas me dire que ça t'affoles pas la couenne". Idem lorsque des bagnoles-zombies échouent sur les berges de la grosse pomme par paquet de douze et se percutent de façon complètement eXXXtreme ! Là je dois bien reconnaître que le cancrelat qui me sert de cerveau a bien fermé sa gueule. Oh je le laissais volontiers agir lorsque notre sidekick du film ouvrait sa gueule pour débiter des conneries plus grosses que l'état du Texas et les couilles de Djee réunis. j'avais qu'une envie, c'était de le voir crever ce rigolo foireux saveur 6-8 ans, que ce soit lent et très douloureux.


Bref, y'a eu des bons moments et j'en suis pas ressorti en me vomissant sur les godasses. Ma traditionnelle clope post-projection n'avait pas le goût de l'étron. C'est bon signe en général. En définitive, taper sur la gueule de la licence me paraît pas très utile, trop l'ont fait, ça ne la fera pas changer pour autant. On me reverra pour les suivants à coup sûr. Un jour j'apprendrai peut être à utiliser consciencieusement ma thune...peut être.

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le 14 avr. 2017

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Fosca

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