Fire with Fire : Vengeance par le feu par pierrick_D_

Jeremy,un jeune pompier super sympa,est témoin d'un double homicide perpétré par l'affreux Hagan et ses amis,une bande de néo-nazis suprémacistes blancs d'extrême-droite extrêmement méchants pas beaux.Mais pas très vifs non plus car ils trouvent le moyen de laisser Jerem s'échapper.Le gars va direct voir les flics et dénoncer les odieux criminels,ce qui lui vaut d'écoper d'un contrat sur sa tête et de bénéficier de l'envié statut de témoin protégé par le FBI en attendant le procès.Naturellement les fédéraux sont d'une inefficacité dramatique et ne le protègent de rien,ce qui l'incite à prendre la tangente et à se planquer tout seul.Il va en profiter pour régler ses comptes et traquer ses traqueurs,exterminant toute la clique à Adolf.Bon,quand on voit que c'est produit par le remarquable duo Randall Emmett-George Furla et par 50 Cent,ces oligarques du DTV pour fins de soirées-grattages de couilles,on devine illico qu'on va souffrir,ce qui ne manque pas d'arriver.Le réal,un parfait inconnu,se nomme David Barett,Barett de shit probablement,et sa nullité fait plaisir à voir.Filmé avec la puissance et l'inventivité d'une captation du congrès annuel des remplisseurs d'édredons,le scénario étale adroitement ses rebondissements finement ciselés cahotant entre les ornières omniprésentes des clichés,des ellipses ravageuses,des personnages aussi cons que caricaturaux et des incohérences éléphantesques.Ca commence fort avec cette épicerie tenue par de gentils noirs que viennent froidement exécuter des suppôts du KKK.Dans la réalité ça se passe rarement dans cet ordre mais il s'agit d'un film BLM où le danger vient des blancs racistes et où les blackos,même les gangsters,sont résolument charmants.L'effet Fifty sans doute.Notre soldat du feu,d'apparence ordinaire au départ va démontrer des capacités homicides étonnantes acquises en un temps record.Il faut dire qu'il utilise volontiers les incendies,phénomène qu'il connait bien même si d'habitude il est plutôt censé les éteindre.On vous a dit qu'il est sympa?Et beau gosse en plus,ce qui lui permet d'emballer direct la jolie US Marshall qui assure sa protection.Bien sûr on découvre ça brusquement,quand ils se retrouvent à l'hôtel,rien n'indiquait au préalable cette relation,d'ailleurs la fille était apparue dans le film seulement dans la scène précédente.Donc pas de genèse de leur amour,pas de préliminaires,on n'est pas là pour développer,on n'a pas le temps,et tout est comme ça dans ce script bâclé par un Amnésique Anonyme.Evidemment Jéjé évite tel un torero les nombreuses attaques dont il fait l'objet car ces fachos sont décidément très nuls.Du reste,à part les deux macchabs du début,ils ratent absolument toutes leurs tentatives de meurtres,et ça se prétend gangster!Ils loupent le pompier à tous les coups,mais aussi sa bonne amie qui se prend une balle mais n'est que "légèrement blessée",dixit son supérieur alors que la nana avait quand même l'air raide morte sur le coup.Le terrible Hagan,qui a des croix gammées tatouées sur le poitrail,ce qui est très chic et discret,parvient en plus à ne pas tuer le meilleur pote du héros après l'avoir tabassé copieusement dans son plumard.On apprendra plus tard,au hasard d'un dialogue furtif,que le gars est dans le coma,pour ne plus en entendre parler ensuite,toujours le mystère des scènes escamotables.Mort?Pas mort?On ne sait pas mais on continue à tracer parce que la pellicule va finir par manquer à force de filmer des débilités.La fin est assez géniale avec les salopards à svastikas qui détiennent la copine de Jeremy dans un immeuble auquel notre pompier-pyromane fout le feu.On se doit de préciser à sa décharge qu'il ignorait la présence de sa belle en ces lieux mal famés.De toute façon c'est pas grave car,le scénar étant foutrement bien gaulé,tout le monde prend feu sauf la gisquette qui pourtant,attachée sur une chaise,est la seule à ne pas pouvoir se barrer.Après cet ultime massacre,nos tourtereaux s'en iront main dans la main sur fond de flammes rougeoyantes,alors que le policier chargé de l'enquête,qui avait un vieux compte à régler avec les malfrats,fera preuve d'une inébranlable déontologie en fermant les yeux sur la menue série d'assassinats et de dégradations diverses commises par Super Briquet.Pour un tel carnage,le casting est étonnant,alignant une flopée de noms connus.Le bellâtre Josh Duhamel a hérité du rôle principal,qu'il tient avec toute la fadeur et la transparence dont il est capable.La demoiselle en détresse est Rosario Dawson,bien mignonne mais pas franchement au top de l'acting.De temps en temps surgit,en flic pas content,ce bon vieux Bruce Willis,en gros sur l'affiche mais moins visible à l'écran.C'est un coutumier de ce genre de prestation et un habitué de chez Emmett-Furla Films et d'autres boîtes tout aussi acrobatiques.On comprend mieux cette frénésie de tournages foireux à la lumière de ses récentes déclarations,il s'agissait d'engranger au max avant la retraite.Ceci explique également son jeu pâteux,c'est sûr que quand on n'arrive pas à articuler c'est plus compliqué.Vincent D'Onofrio exerce brillamment sa tendance à en rajouter en incarnant avec gourmandise son Hitler de la zone.50 Cent et Quinton Jackson apparaissent vite fait en voyous du ghetto et Vinnie Jones fait son traditionnel numéro d'homme de main sadique qui va mal finir.Thom Barry se fait étaler d'entrée et Kevin Dunn joue les utilités en agent du FBI pas malin.