Une équipe d’enquêteurs paranormaux sont recrutés par le propriétaire d’une maison, qu’il prétend être hantée. Effectivement, de charmantes succubes les attendent. Une amulette est la clé, c’est à la jeune médium que lui est confiée la tâche de la retrouver.


Il y a tellement de films d’horreur qui ont du mal à commencer, qu’on ne peut que saluer les premiers pas de Flesh for the Beast. Les premières explorations installent une atmosphère ténébreuse et mystique. Avec le charme des vieux décors de la maison et les éclairages vaporeux, le spectateur pourrait se croire dans un film d’épouvante de Mario Bava.


Mais à mesure que la menace se fait plus réelle, plus présente, que les effets spéciaux prennent le pas sur l’atmosphère, le film de Terry West s’affadit lourdement. Les interventions des succubes ont pourtant pour elles un érotisme cru dont la mise en scène pourra troubler le spectateur. La sexualité de ses succubes est dérangée, sur la base des fantasmes de leurs victimes.


Mais il y a tout le scénario qui ne suit pas, le squelette de la progression qui s’avère tordu. Le passé de la maison, le rapport entre les succubes et l’amulette, les motivations du propriétaire, tout apparaît sans trop de surprises, avec un laissez-aller assez décourageant. Le film se permet même un ultime rebondissement, un retournement qui vient achever le peu de crédit qu’il était possible d’avoir pour ce film.


C’est bien dommage, on l’a vu, la réalisation de Terry West est de bonne facture, que ce soit pour les ambiances des débuts, ou l’érotisation de ces succubes. Sur ce dernier point, il profite d’une expérience assez particulière puisqu’il a déjà travaillé en tant que producteur, scénariste et réalisateur sur plusieurs parodies érotiques de Tomb Raider, du Sixième sens ou du Seigneur des anneaux (je vous laisse chercher les références en question). Il embarque avec lui certaines de ses actrices. Dans un petit rôle, Caroline Munro rappelera de bons souvenirs aux amateurs du fabuleux Star Crash.


Malgré de bonnes intentions, Flesh for the beast n’arrive pas à convaincre. L’érotisme qu’il met en scène n’est guère déplaisant, mais l’histoire s’effrite à mesure qu’on la découvre et l’horreur des débuts devient trop visuelle et moins bien maîtrisée pour offrir un minimum de tension. La curiosité devient de l’ennui, et le film se termine donc dans un profond désintérêt.


Malgré une critique assez négative, le film connaîtra tout de même deux spin-offs, un sous forme de bande dessinée, et l’autre sous forme de web-série.

SimplySmackkk
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le 3 mars 2020

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