Les aventures de Giphy et le glaviot vert

Des fois tu te dis "Ha, bah, y a Flubber, je l'avais vu lorsque j'avais 10 ans, c'est sympa."


Et puis, tu le revois, et tu te rend compte que t'as plus 10 ans. (Et je m'aperçois que j'avais 16 ans à l'époque de la sortie du film... je devais être très bon public à l'époque.)


La critique pourrait s'arrêter là. J'ai maté Flubber hier soir et je me suis dit que j'étais trop vieux pour ça.

Le pire, c'est que le film n'est pas SI honteux que ça : Robin Williams est plutôt investi et sait qu'il tourne un film pour enfant, les effets spéciaux du flubber n'ont pas si mal vieillit que ça (l'aspect très "plastique" du flubber s'applique bien avec la capacité des images de synthèses à l'époque) et sa volonté de balancer gag sur gag afin d'amuser les enfant, fait qu'il n'est jamais chiant à regarder.


Mais sa volonté de vouloir en faire trop est sa plus grande faiblesse. Le film est le deuxième remake du film Disney Le professeur Foldingue (The Absent Minded Professor) un film des années 60 qui est un peu la matrice des histoires de "scientfique fou mais très gentil" comme Doc Emmet Brown (Retour vers le futur) ou Wayne Szalinski (Chéri j'ai rétréci les gosses.) D'ailleurs, ils poussent le curseur sur le côté "tête en l'air" tellement haut qu'il finit par être détestable : le voir tenter de faire cour dans une salle de dessin entre deux modèle, c'est drôle, lui faire rater systématiquement le jour de son mariage ou le voir appeler les gens avec leur mauvais prénom, c'est juste pénible.

Et il y a un gros problème d'écriture: faut-il faire du flubber une sorte de substance qui permet de rebondir façon gummiboise et qui permet aux voitures de voler (comme dans l'original) ou en faire un être vivant qui peut s'animer et ainsi vendre le film grâce au département effet spéciaux ? Les producteurs ont décidés de faire les deux, ce qui fait que selon les scènes flubber est à la fois un personnage (voire plusieurs) et un revêtement.


Idem pour Weebo : Dans le téléfilm des années 80, le professeur était accompagné d'une IA, Einstein, qui restait dans son ordinateur. Là, les scénaristes ont décidés d'en faire une machine volante, qui parle, qui agit et qui est même capable de citer des films pour s'exprimer. Pour les scénaristes c'était l'occasion de s'occuper comme si elle était rattachée à Giphy avant l'heure. Mais du coup, ça en fait une machine bien plus puissante que le flubber lui même et ça reste même un des personnage les plus marquant.


On sent aussi que le film est produit en partie par John Hugues dans sa période post-Maman j'ai raté l'avion, vu le nombre de fois où l'on voit deux hommes de mains (Smith et Wesson, hu hu) se prendre des objets flubberisés en pleine poire.

Ce qui explique que le film soit un déluge de gags inégaux dans une histoire à la fois décousue et prévisible. Et autant certains gags m'ont consternés ou certaines séquences sortir de nulle part (la scène de danse des flubbers n'est là que pour dire "regardez ce qu'on fait avec nos effets spéciaux) autant d'autres m'ont marrer : on a une scène avec Sam Lloyd en entraineur de basket qui fait le pire discours de motivation jamais vu et il y a des moments où Robin Williams est vraiment drôle. Et puis, le running gag du gamin qui voit des trucs se pointer sous sa fenêtre... ça m'a fait sourire.


Donc, haussement d'épaule sur 10

le-mad-dog
5
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le 7 févr. 2024

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Mad Dog

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