Quart d'oeuvre du projet télévisuel de Peter Greenaway ce portrait du musicien Robert Ashley déconcerte et rebute à plus d'un niveau : il montre la présentation d'un opéra composite au travers duquel la forme scénique, abstraite et architecturale, s'allie à une écriture musicale moins proche des lignes harmoniques attendues que d'une diction linguistique pour le moins absconse et volontairement hermétique.


Divisée en sept parties comme autant de thèmes topographiques la pièce opératique porte le nom de Perfect Lives, sorte d'étude de moeurs entre des personnages partageant les mêmes lieux et les mêmes préoccupations... Simultanément Robert Ashley dicte son texte en jouant continuellement sur la ponctuation vocale, proposant un montage vidéo que l'on pourra au choix trouver passionnant ou complètement impraticable. En résulte un film intrigant et doué d'une réelle démarche mais néanmoins sec comme du bois mort et fortement rébarbatif, à mon sens du moins.

stebbins
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le 4 févr. 2021

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