Frissons
6.5
Frissons

Film de David Cronenberg (1975)

Shivers ou Frissons est un film intéressant par son concept qui donne lieu à des scènes assez dérangeantes.

Je prendrais comme exemple, la scène ou l'un des infectés, contamine une mère et sa fille coincée dans un ascenseur, je dirais que c'est ça la plus grande force de ce film, le dérangeant.

J'ai récemment regardé Horribilis de James Gunn et le rapprochement est plus que certain avec ces parasites lamproies sangsues dégoutantes et sexualisées.

La thématique de la paranoïa est aussi présente par rapport à cette idée de parasite qui se camoufle dans un corps humain style The Thing, elle est manié avec mesure mais sans trop non plus créer un véritable doute, ça reste intrigant.

L'ambiance musicale est dépouillée mais reste marquante.

L'un des points forts est aussi les personnages qui par leurs identités font que cette arène qu'est l'immeuble dans le film, donne fruit à une belle densité dans l'enchaînement du récit.

Les effets spéciaux vintages n'ont pas vraiment mal vieilli, ça reste des morceaux de saucissons dégoulinants, mais ça fonctionne, embelli par une mise en scène qui sait comment bien montrer ces petites créatures sans trop en faire pour ne pas tomber dans le nanardesque.

L'écriture commence très bien car intrigante avec cette scène ou un vieux monsieur attente à la vie d'une jeune femme dans un appartement, pendant qu'en parallèle, un jeune couple le visite pour en acheter une chambre, le mélange entre ces deux scènes crée un certain malaise et une vraie violence.

Le reste du scénario est succinct, net et précis, le film sait où aller.

La sexualité qui est l'un des principaux thèmes est bien utilisée, le film ne tombe jamais dans le vulgaire et essaye surtout de créer le malaise et le malsain, le sexe a donc une vraie utilité et n'est pas là pour assouvir un désir pervers.

C'est un chouette film surprenant et qui a des vraies qualités, plus tard nous aurons donc un film plus que similaire mais qui a su se créer sa propre identité: Horribilis, que je recommande aussi pour son côté dérangeant, horrifique et "romantique".

Elioto
8
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le 27 janv. 2023

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