Evidemment que Fronteras va se voir affublé d'une étiquette, celle de film gay, ce qui est à la fois juste et réducteur. Le film du basque Mikel Rueda entend traiter en parallèle deux types d'oppressions sociales : l'homosexualité, donc, mais aussi l'émigration avec le personnage d'un jeune marocain menacé d'être expulsé. Au fond, son sujet est surtout celui de l'adolescence et d'une amitié qui devient amoureuse. Abordé avec pudeur et délicatesse, le thème de l'amour clandestin et condamné n'est certes pas neuf mais sur fond de xénophobie et de pression machiste, il sonne juste dans un environnement réaliste. Là où tout se gâte, c'est dans la forme que Rueda a donné à Fronteras : il bouscule la linéarité de son film et cela n'apporte rien à la dramaturgie, il le noie sous une B.O envahissante et accumule les scènes au ralenti sans rime ni raison. La qualité du long-métrage était sa simplicité d'écriture, il n'avait nul besoin d'afféteries stylistiques qui en limitent la portée et la séduction.

Cinephile-doux
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le 9 déc. 2016

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