Россия: первый в космосе

La conquête spatiale ne reste un sujet que brièvement abordé au cinéma. Au delà de certaines pièces maîtresses telles que L’Étoffe des héros ou encore Apollo 13, le spectateur n'a pas grand nombre de terrains sur lesquels s'aventurer pour s'instruire un peu plus, par le biais du septième art, sur un sujet pourtant si passionnant... Néanmoins et en toute discrétion, le cinéma russe propose actuellement à tout intéressé sa propre vision de la conquête spatiale. Gagarine : First in Space, retrace l'épopée spatiale menée par le cosmonaute Youri Gagarine. Ce nom n'évoque probablement pas grand chose pour une partie du public, mais il reste fort intéressant de savoir que ce Youri Gagarine est bel et bien le tout premier homme à avoir effectué un vol dans l'espace. Rivale principale des Etats-Unis, la Russie est bien la première nation actrice de ce progrès hors norme.

Gagarine : First in Space tient donc un sujet solide quoique dirigé par une horde d'inconnus dans notre hexagone, et pas que... Le film est sorti chez nous de manière très discrète, au même titre que les minuscules productions direct-to-video aux ambitions minimes. Il ne bénéficie donc pas de publicité alléchante et en cohérence avec son sujet. Pour ma part, les premières minutes furent difficiles. Les dialogues en sont la cause principale. Des discussions idiotes et stéréotypées au possible s'engagent entre les protagonistes. C'est cliché, d'une banalité consternante, à la limite de l'irrespect envers les symboles que le film est censé représenter. Je crains le navet et commence à douter sérieusement de l'enthousiasme que j'avais à voir ce film.

Pourtant, à mesure que le temps passe, je vois mon engouement se manifester un peu plus. Le film gagne réellement en intérêt parvient à se montrer captivant dans son ensemble. Les plans spatiaux sont efficaces. Epurés et contemplatifs, ils sont maîtrisés et ne discréditent en aucun cas les valeurs du film. Mais c'est sa structure narrative qui en reste le point fort central. La vie et le parcours de Youri Gagarine découpés et échelonnés en souvenirs sur l'ensemble de ce fameux premier voyage vers l'infini, l'exercice de style est bel et bien réussi. D'ailleurs, il reste amusant de savoir que ce vol dans l'espace a duré très exactement 108 minutes. Et le film ? 1h48... Curieux !

Gagarine : First in Space ne vaut tout de même pas l'Etoffe des héros, mais il reste un bel hommage à la mémoire du premier homme à avoir vu l'infiniment grand de ses propres yeux. Au delà de l'écrasante pression américaine, et en tous points, il est fort agréable de découvrir des films de la sorte, modestes sur la forme mais valeureux sur le fond. Malgré son aspect conventionnel, ce biopic sur Youri Gagarine est à rajouter sans hésitation parmi, si peu soient-ils, les films retraçant la conquête de l'espace par l'Homme.

Créée

le 10 oct. 2014

Critique lue 1.4K fois

13 j'aime

langpier

Écrit par

Critique lue 1.4K fois

13

D'autres avis sur Gagarine : First in Space

Gagarine : First in Space
langpier
6

Россия: первый в космосе

La conquête spatiale ne reste un sujet que brièvement abordé au cinéma. Au delà de certaines pièces maîtresses telles que L’Étoffe des héros ou encore Apollo 13, le spectateur n'a pas grand nombre de...

le 10 oct. 2014

13 j'aime

Gagarine : First in Space
Sumo06
9

Un film événement incroyable sur la conquête spaciale

Lorsque l'on voit ce film sur la vie du cosmonaute Youri Gagarine le premier homme à avoir été dans l'espace, le 12 avril 1961, il faut bien ce dire que tout était rudimentaire, par rapport aux...

le 19 nov. 2014

3 j'aime

Gagarine : First in Space
greenwich
6

Gagarine : First en space (2013)

Ce film raconte l'histoire du premier homme à être allé dans l'espace : Youri Gagarine. C'est une histoire vraie. Si les américains sont les seuls a être allés sur la Lune en 1969, ce sont les...

le 15 oct. 2014

3 j'aime

2

Du même critique

Black Panther
langpier
6

Je suis ? Je suis ? Euh... Bagheera ?

Le Marvel Cinematic Universe s'est empli d'une sacrée flopée de films depuis si peu d'années. Avec un rythme de deux ou trois sorties par an, la franchise ne fait pas dans la dentelle et parvient...

le 16 févr. 2018

62 j'aime

4

Christine
langpier
10

Les abjections de l'adolescence

Dans leur domaine, Stephen King et John Carpenter s'équivalent. Tous deux maîtres de l'horreur, mais dans leur univers, ils sont deux grandes figures à la renommée internationale, deux emblèmes d'un...

le 30 janv. 2015

33 j'aime

24

Enfant 44
langpier
6

Immersion singulière

2015 voit sortir ce Enfant 44, adaptation du roman éponyme de Tom Rob Smith, sorti en 2008. Un certain Daniel Espinosa, connu sans être vraiment reconnu pour son travail, s'est vu confier la...

le 18 avr. 2015

31 j'aime