Oscillant comme dans la plupart de ses films entre réalisme et surréalisme, Raoul Ruiz brouille brillamment les pistes de ces "Généalogies d'un Crime" en nous entraînant dans une psychanalyse sauvage, manipulée par une mise en scène joliment outrancière. A l'instar du jouissif "Trois Vies et une Seule Mort", le film trouve son point de départ dans le réalisme quotidien pour s'en évader très vite et prendre ensuite son envol dans un délire onirique des plus enchanteurs : intrigues et personnages s'entrecroisent alors en un balai ludique, qui retrouve parfois l'étincelle de génie d'un Buñuel. Au meilleur de sa forme, Ruiz réussit ici un nouveau tour de force, réjouissant et profondément intelligent. [Critique écrite en 1998]

EricDebarnot
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le 19 févr. 2017

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Eric BBYoda

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