Genghis Khan
5.2
Genghis Khan

Film de Henry Levin (1965)

Gengis Khan fait partie de toute cette vague de films à grand spectacle qui étaient nombreux dans les années 1960, comme par exemple Lawrence d'Arabie, le plus connus de tous à cette époque. Il faut resituer aussi qu'on ne connaissait pas forcément aussi bien l'histoire de Temujin, celui va devenir par la suite chef de guerre puis l'empereur des Mongols, et que l'Asie était quelque chose de lointain, presque d'abstrait pour le public occidental. Donc, pour l'exactitude historique, on va dire poliment que c'est une version très romancée, où les erreurs se comptent à la pelle. Pour les historiens, tant pis, mais pour le spectacle, il est là, et j'ai envie de dire que c'est l'essentiel.


On suit donc celui qui fut nommé Temujin, assister à la mort de son père écartelé par les chevaux de son rival, Jamuga. D'ailleurs, il va en faire son prisonnier, celui-ci va rencontrer l'amour en la personne de Bortai, et il se jure de se venger de Jamuga en créant une immense armée, où il sera nommé Genghis Khan.
On voit que les moyens sont à l'écran, avec des superbes paysages (yougoslaves) à perte de vue, qui sont le plus souvent des plaines ou des forêts, mais surtout, la distribution est impressionnante. Rien de moins que Stephen Boyd, Telly Savalas, Eli Wallach, James Mason, Françoise Dorleac en tant que Bortai et bien entendu Omar Sharif en tant que Temujin, avec et sans moustaches. Et dont je dois dire que le charisme qu'il dégage est absolu. Aujourd'hui, un tel casting ferait rêver, mais sans nul doute, je ne sais pas pourquoi, le film serait taxé de whitewashing, car aucun des acteurs n'est asiatique, et le pauvre Stephen Boyd s'est fait tirer les yeux de façon à ce qu'ils soient bridés !
Comme je le disais, c'est assurément un film à spectacle, et il faut dire que les scènes de batailles sont filmés de façon impressionnante, avec des grues pour suggérer l'immensité des combats, et où le sang n'oublie pas de couler. La personne sacrifiée n'est autre que Françoise Dorléac, qui se voit épousée de force (contre son gré) avec Temujin pour au final l'aimer, violée par un personnage alors qu'elle se lavait les cheveux et enlevée par le même ennemi.


C'est un film que j'ai bien aimé, qui sort presque d'un autre temps, et qui n'a pas été un succès à sa sortie, et est d'ailleurs ignoré dans la cinéphilie ; pourtant, il est divertissant, avec des scènes bien pittoresques comme en Chine, la puissance du personnage de Genghis Khan, et au final, c'est réussi.

Boubakar
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le 24 janv. 2021

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