"C’est un dieu, un MONSTRE."

Les kaijus de Pacific Rim peuvent retourner dans leur faille, car après avoir été déchu en 1998 avec le pitoyable film de Roland Emmerich, Godzilla revient sur son trône de roi des monstres grâce à Gareth Edwards.

Parlons d’abord des choses qui fâchent, j’aurais aimé dire qu’à part Godzilla il n’y a pas de lézard dans le film mais hélas non. Le scénario est loin d’être original, je dirais même plus, il ne casse pas trois queues à un lézard. De grosses bestioles qui détruisent des villes on s’y attendait un peu même si nous avons la bonne surprise de voir que la bande annonce ne nous a pas tout dévoilé du film.

Mais la grosse déception du film est bien le casting, que dire de Bryan Cranston qui sur-joue chaque scène, de Aaron Taylor-Johnson qui a le charisme d’un ado en collants verts ou encore Elizabeth Olsen qui est aussi bonne actrice que ses jumelles de sœurs … Il n’y a guère que Ken Watanabe qui sort son épingle du jeu dans son rôle de scientifique philosophe.

Il y en a un autre qui sort du lot, le réalisateur qui nous livre une prestation de haut vol avec ce Godzilla cru 2014. Il n’hésite pas à s’inspirer des plus grands comme Spielberg et Ridley Scott pour sa mise en scène. Tel Alien ou Les dents de la mer ou encore Jurassic Park, on sait que la bête est là, on sent sa présence, on ne fait que l’apercevoir brièvement, pour finalement la voir tel qu’elle est dans une apothéose apocalyptique. Une mise en scène qui permet d’instaurer un rythme où nous n’avons pas le temps de lézarder, une tension plus que palpable tout au long du film, même si cette dernière laisse place peu à peu à l’action dans la deuxième partie du film.

Enfin pour finir, comment ne pas parler de l’esthétique du film, de cette beauté monstrueuse qu’a l’œuvre de Gareth Edwards. La sobriété et les couleurs du réalisme exaltent ici des paysages de villes abandonnées, dévastées. Gros coup de cœur pour la scène du saut en parachutes des soldats et des 10 minutes qui suivent, où les tableaux apocalyptiques qui s’enchainent sont d’une beauté quasiment hypnotique !

Alors oui ce Godzilla n’est pas dénué de défauts, ce qui fait seulement de lui « un bon film ». Pourquoi 8/10 dans ce cas ? Car ses immenses qualités en font un excellent blockbuster et surement le meilleur film du genre, devant lequel on passe un excellent moment !
Moux
8
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le 18 mai 2014

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