Rédemption
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Quand Godzilla s’épanouit en Amérique, ça donne au mieux des blockbusters divertissants… Quand il revient chez lui au Japon, ça donne des chefs d’œuvre !
Ici, on est clairement sur un hommage au premier film de 1954, là où tout a commencé pour le célèbre Kaïju.
Avec ce film, Yamazaki revient aux sources du mythe, celui d’un monstre destructeur né du nucléaire et de la folie des hommes et qui vient pour punir ces derniers… Une métaphore des conséquences de la bombe atomique et des traumatismes causés au peuple japonais.
On le comprend dès le début avec le parti pris qui consiste à placer le récit pile en 1945, et d’avoir comme héros un kamikaze déserteur. On voit très vite que le film veut critiquer la guerre, évidemment piquer les Américains mais surtout critiquer le Japon, son gouvernement, et certains pans de sa culture comme la tradition d’auto sacrifice…
Le seul fait de critiquer la figure du Kamikaze jusqu’alors intouchable, est en soi audacieux, tout comme valoriser la rédemption, la fois en l’avenir et l’entraide.
Pour la première fois depuis longtemps, j’ai eu peur en regardant ce Godzilla. La première scène où il apparaît est clairement filmée comme un film d’horreur, et bien qu’en termes d’effets spéciaux, il est censé être un cran en dessous de son homologue américain, Godzilla Minus One est pourtant deux fois plus réaliste, plus terrifiant et plus imposant. C’est grâce à la mise en scène de Yamazaki qui parvient à filmer le gigantisme et nous faire ressentir la puissance et la destruction colossale dont Godzilla est capable, en particulier quand il crache son fameux rayon thermique.
Le film est très bien réalisé, Il alterne parfaitement les scènes de guerre épiques et de destruction avec les scènes intimes ou dramatiques. Les personnages sont très attachants, même si le rôle principal est trop mu par la culpabilité, faisant ainsi du surplace. Un poil de sur-jeu, quelques longueurs vers la fin mais cela ne change rien au fait que c’est un film majeur !
NB : malheureusement, le film n’a eu droit qu’à une sortie en salle très limitée et déjà indisponible, mais j’invite sincèrement les gens à le découvrir en streaming
Créée
le 14 déc. 2023
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3 commentaires
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