Puissant !

Puissant. C'est le seul adjectif qui m'est venu à l'esprit à la sortie de la séance. Un film long qui contient une telle quantité d'éléments que cela en devient vertigineux.

Une critique de l'image, d'une société des apparences, qui nous montre ce problème à la fois dans sa dimension sociale mais également personnelle et intime. Si parfois les personnages vont au-delà du "réél" ( bien que la plausibilité des éléments du film mérite débat tant on est sur le fil), c'est seulement pour sublimer la situation pour parfaire les moments de malaise.

Cela reste malgré tout un expérience cinématographique pour le spectateur qui se retrouve berné du début à la fin. On subit chacun des chapitres sans pouvoir se rattacher à aucun ressort habituel de la narration cinématographique. Dès que Fincher use d'un canon ou du moins d'une situation connue, c'est pour pouvoir la contrecarrer au dernier moment. Une succession d'écran de fumée dans le fond et dans la forme.

Un film au scénario aux multiples rebondissements qui me rappelle ce que peut être un bon thriller-policier. Enfin un gros film qui rappelle l'essence du cinéma : un bon scénario, une bonne narration. Et cela l'est tant dans son sujet, sa manière de le traiter scénaristiquement et visuellement. Une image lisse et léchée pour mieux cacher les aspérités que tout cela renferme.

Un film qui mérite encore plusieurs visionnages pour pouvoir en apprécier toutes les subtilités. Mais c'est tout le plaisir de la chose.