Gravity, on s'ennuie ferme

C'était la sortie du mois. Plébiscitée par la critique et, dès lors, attendue par les cinéphiles. L'étant moi-même, je suis parti visionner cet opus. Quelle fût ma déception.

Certes, les images sont merveilleuses, époustouflantes. Au milieu de l'univers, on écarquille les yeux face à un spectacle aussi silencieux que majestueux. Le duo d'acteurs Bullock-Clooney est un peu bizarre à première vue mais on s'en fiche, on est là pour voir du grand spectacle sauf que celui-ci n'arrive jamais. Alors, bien entendu, on peut voir ce film sous différents angles. En tant que professionnel, on ne peut que saluer le chef-d'oeuvre technique qu'a pu fournir le réalisateur. Tout ce travail est formidable.

Mais passé cela, on s'ennuie ferme. Même si le temps semble s'arrêter dans cet espace aussi vide qu'infini, on ne parvient pas à s'intéresser à l'histoire et à entrer dans le jeu de la contemplation. D'une part parce que les protagonistes ne transpirent pas d'empathie et, d'autre part, parce que les tribulations psychologiques de l'astronaute (Sandra Bullock) sont d'une mièvrerie sans nom. Et tout cela sans compter sur un déroulement scénaristique sans queue ni tête. Rien ne semble réaliste.

Bref, au lieu d'un voyage dans l'espace, j'ai fait un voyage au pays des rêves vu que j'ai, à de nombreux instants, fermé les paupières.

Faire un film beau, c'est bien. Nous narrer une histoire plausible et non-exagérée, c'est mieux.