Enter the void.
On ne va pas se mentir, "Gravity" n'est en aucun cas la petite révolution vendue par des pseudo-journalistes en quête désespérée de succès populaire et ne cherche de toute façon à aucun moment à...
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le 27 oct. 2013
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"Il est impossible de vivre dans l'espace. L'espace est dangereux".
Ahah merci monsieur Cuaron! Capitain Obvious des temps modernes! - m'esclaffais-je devant mon écran.
Oh, que l'on peut être bête au début du film!
J'ai compris, seulement en refermant mon écran d'ordinateur, une bonne heure et demi plus tard, ce qu'il avait voulu dire. Non, ce n'est pas si évident. La preuve, il est le premier film à ma connaissance à présenter l'espace comme un univers si hostile: si l'on a l'impression la plupart du temps que l'espace est une vaste piscine dans laquelle les personnages peuvent allègrement évoluer à l'aide d'une bonne brasse, ce n'est pas le cas dans Gravity. Je n'ai jamais vu des protagonistes galérer à ce point dans l'espace.
Et c'est bien. C'est fou de les voir autant en galère et pourtant si proches de la terre - mais qu'elle magnifique idée d'avoir garder l'intrigue en orbite, c'est génial de les sentir si loin, et pourtant de voir la terre, si grande, juste à côté... Ce tiraillement sera essentiel, tout au long du film, pour sentir absolument ce que c'est, comme Sandra Bullock, de ne se sentir aucune appartenance ni avec l'espace, ni avec la Terre IMMENSE et tout entière qu'on admire si près/si loin. Mais quel vertige.
Et pourtant, pourtant....
Le vertige progresse vers un magnifique optimisme à faire pleurer.
Cf la magnifique scène de fin, où le réalisateur montre son talent comme d'habitude pour saisir les choses avec la caméra, arrive à remuer la terre avec celle-ci, à nous la faire sentir, et surtout, à nous la faire aimer.
Bon voilà, j'ai adoré. Avec deux points négatifs, mais hé, cher Alfonso Cuaron, on chérie mal si on chérie entièrement:
- Le personnage de George Clooney m'a énormément agacé. Mais j'ai bien aimé la scène où, au comble de l'agacement, je me suis rendu compte qu'il n'était qu'une vision de Sandra Bullock. Chouette!
- Je revois la scène où Sandra Bullock prend la position de foetus. Mais je déteste dans un film que l'on me prenne pour une abrutie, et la scène, qui dure bien vingt grosses secondes, ne sert à rien qu'à présenter une idée que l'on peut saisir seuls sans l'aide du réalisateur, à savoir le thème de la renaissance. Donc voilà, pas besoin, inutile, et en plus ça m'a vexé!
Par ailleurs, après ce film, j'ai foncé vers la filmographie du réalisateur, qui ne m'a pas déçue. Mention spéciale à Children of men, et rendez-vous sur Senscritique via celui-ci !
Créée
le 3 sept. 2015
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