Une adaptation en demi-teinte
Quel beau gâchis que cette adaptation en demi-teinte de Green Lantern. Malgré des bandes-annonces épiques qui nous promettaient des qualités visuelles et dramatiques proches d'un Star Wars, ainsi qu'une campagne de publicité nous vendant la chose comme LA nouvelle grande saga cosmique au cinéma, il n'en est finalement rien. Il y avait tellement de potentiel que cela en est rageant pour les inconditionnels du super-héros au format papier.
D'emblée, le film commence mal avec son introduction au monologue pompeux, nous présentant un Parallax numériquement raté, puis ensuite un vaisseaux au design hideux. Un contraste étonnant avec les membres du corps des Green Lantern, qui sont quant à eux d'une richesse visuelle incroyable. La planète Oa est également une réussite et un émerveillement pour nos yeux (dommage qu'elle soit sous-exploitée dans l'intrigue). Le final déçoit aussi, avec deux méchants ridicules et un combat expédié en un temps record (les scénaristes savent-ils que Parallax est censé représenter l'une des plus graves menaces de l'univers DC ?). On regrettera aussi certains raccourcis qui rendent un peu bancale la cohérence entre certaines scènes, ainsi qu'une musique trop passe-partout de la part de James Newton Howard.
La plupart des acteurs sont quant à eux assez médiocres, la faute en partie à des répliques particulièrement peu inspirées et d'une nullité affligeante. Ryan Reynolds campe un Green Lantern immature qui convainc beaucoup moins que Robert Downey Jr. en Iron Man (sur lequel il est en partie calqué). Ceux qui s'en sortent le mieux sont finalement Blake Lively (la scène où elle démasque Hal est jubilatoire, avec sa déconstruction amusante du code habituel qui veut que l'héroïne ne reconnaisse pas son amoureux sous le masque) et Mark Strong, qui interprète un Sinestro tout en nuances et fidèle aux comics. Malgré ses défauts et son niveau moyen, Green Lantern reste quand même un divertissement agréable à regarder.