Magnifiquement con !

Alors on va un peu résumer le bousin car, d'une part, il n'y a pas grand chose à raconter si on ne va pas dans les petits détails macabres et cons, et d''une autre il y a franchement de quoi se marrer.

En gros, c'est l'histoire d'une gamine assez gourde qui se lie d'amitié avec cette actrice bizarre. Cette française que je n'arrive pas à blairer quand je la vois dans un film, enfin pas au même point que Charlotte Gainsbourg. La vieille qui se nomme Greta (enfin elle pas vraiment vieille car encore relativement bien roulée, mais passons) a paumé son sac à main vert moche dans un métro. La gamine (qu'on va renommer la gourde, car elle est vraiment très conne) trouve le sac et décide d'aller le ramener malgré les avertissements de Maïka Monroe qui fait des exercices lui moulant le cul dans son appartement en briques rouges. La gourde s'exécute et rend le sac à ce qui pourrait véritablement être Greta Thunberg dans une quarantaine d'année si son obsession passait du climat aux jeunes filles innocentes. A première vue, la vieille est cool. Elle fait du piano, habite dans un loft paumé dans une cour, a un défunt mari prénommé Christophe et surtout, SURTOUT, parle le french (c'est cool le french, hein les Américains, HEIN ?). Parce que sa mère est décédée et qu'elle est bien conne, la gourde se lie d'amitié avec la vieille et fait des activités enrichissantes avec ces dernières, à base de sauvetage de clebs et de soupe de poisson. Mais la vieille n'est en fait pas que vieille. Elle est aussi folle. Elle semble collectionner les sacs à mains verts moches et par la même occasion les jeunes filles. La gourde coupe les ponts, mais la folle ne l'entend pas de cette oreille. Elle utilise alors ses incroyables pouvoirs qui sont la capacité d'effectuer une centaine d'appels par jour à la même personne, de rester plantée dans la rue sans bouger pendant plusieurs heures, de se téléporter, de viser et cracher du chewing-gum avec précision mais surtout de suivre Maïka Monroe dans la rue, de prendre des photos d'elle 5 mètres derrière et de se planquer in extremis lorsque sa proie se retourne. Spectaculaire ! Mais il y a encore mieux.

La gourde est en fait serveuse, et vlà que la folle vient l'emmerder au boulot en venant déguster un petit Blanc. Mais comme la folle est vraiment folle, la situation part complétement en vrille. La folle commence à gueuler dans une langue, qui ressemble à de l'anglais braillé par une poule française qui se ferait étrangler, et à renverser la table. Pour la seule et unique fois du film, les flics et la gourde sont efficaces car ils parviennent à embarquer la folle dans une ambulance. Mais ce n'est qu'un aurevoir car la folle est rapidement relâchée au grand dam de la gourde. C'est alors que Maïka Monroe (dont on avait presque oublié l'existence dans le film) lui suggère la chose la plus stupide qui soit, à savoir aller faire son mea culpa à la folle. Sans grande surprise, c'était une grosse idée de merde.

Utilisant ses étonnants pouvoirs de crochetage de serrure, la folle s'incruste dans l'appartement des 2 dindes et drogue la gourde en trafiquant la carafe de café (la gourde piégée par une carafe, très drôle). S'ensuit le kidnapping le moins crédible du monde où l'on ne peut que rire ou pleurer du sort de la gourde qui finit enfermée dans un vieux coffre à jouets. Mais plot twist : la gourde se réveille dans son salon. Sa colocataire va très bien et son daron débarque pour l'emmener en vacances. Vous voulez donc dire... que tout cela n'était qu'un rêve ? Fort bien ! SAUF que l'ascenseur de l'immeuble devient complètement fou et tente de broyer la gourde ! Et là, RE-PLOT TWIST ! Ce n'était qu'un rêve ! La gourde est bel et bien enfermée dans un coffre à jouets ! Que c'est du génie !

Tandis que Maïka Monroe et le daron se rendent peu à peu compte qu'ils se sont bien fait avoir par une folle qui s'amuse à recycler des vieilles photos de vacances, la gourde en prend plein la gueule. Elle fait des leçons de piano forcées, boit du lait drogué et doit porter des vêtements moches. Mais la seule fois où elle ose porter une robe potable, la gourde a un accès de lucidité en coupant le petit doigt de la folle avec un rouleau à tarte et un emporte-pièce à biscuit (oui oui). Alors que je me dis que ça doit forcément être un nouveau rêve foireux tant l'histoire de l'ascenseur semblait plus crédible, la gourde devient soudainement encore plus gourde en tentant de s'enfuir par... la cave. Elle fait néanmoins une découverte étonnante en tombant sur une gamine bien vivante mais pourrissant dans un sac. C'est alors que surgit la folle qui, après avoir perdu un doigt et s'être prise un coup de rouleau à tarte dans la gueule, capture et étouffe la gourde qui n'est définitivement pas de taille face à de tels pouvoirs. Pouvoirs qui continuent d'impressionner encore plus lorsque la folle raffistole son doigt avec la même lassitude que j'aurais si je faisais tomber un document et que je devais le ramasser. Pendant ce temps, la gourde reprend ses esprits attachée dans une baignoire (vous m'avez bien compris).

Durant cet étrange laps de temps, le daron de la gourde se révèle être encore plus stupide que sa fille en embauchant un détective privé plutôt que d'appeler la police. Le détective se révèle être un parfait incompétent car, après avoir découvert la tanière de la folle, il se fait droguer par cette dernière. La folle qui, je le rappelle, est vraiment très folle, se met à danser comme une folle tandis que le détective tente de l'abattre à bout portant. L'imbécile est tellement nul qu'il manque de trouer la gourde et se fait finalement lui-même trouer par sa propre arme. La folle célèbre sa victoire en continuant de danser comme une folle. Elle met ensuite le cadavre du détective en sac puis annonce dans le plus grand des calmes qu'elle en a un peu marre de la gourde. La folle se remet donc en chasse pour trouver une nouvelle fille adoptive tandis qu'un sac tout propre doit attendre la gourde à la cave.

Alors que je commence sérieusement à me dire qu'avec toutes ces histoires de sacs, la folle doit forcément être la version féminine du Père Fouettard, le climax raté du film arrive avec ses gros sabots. Mais je n'ai nulle envie d'en parler car personne n'a finalement ce qu'il mérite à l'arrivée du générique.
Blagues à part, malgré son dénouement foiré, Greta est étonnamment un très bon divertissement. Certes, c'est bourré d'incohérences et par moment vraiment très con (les pouvoirs de Greta en particulier), mais le résultat final est suffisamment drôle et glauque pour faire passer un bon moment. De plus, le film a vraiment une belle gueule. Si ça c'est pas cadeau !

En somme, Greta est à l'image de la plupart de ses jolies protagonistes : sexy mais con.