Bon, cette critique ne sera pas très longue car je ne vais pas avoir grand chose à dire. Un comble pour moi qui cherche toujours à développer le plus possible ma pensée. Mais là rien ne me vient si ce n'est quand même que j'ai besoin de mettre des mots sur ce que j'ai vécu, ou plutôt subi, durant ces 4h02 minutes au compteur dont seulement les 6 dernières minutes furent consacrées au générique de fin alors que j'en attendais au minimum 10.


J'en conviens parfaitement, Hamlet est un film qui a tout pour plaire et il ne fait aucun doute qu'il trouvera un public qui l'appréciera à sa juste valeur. En effet, les décors sont d'un raffinement incontestable. La reconstitution historique est brillante, de même que les costumes et éclairages, sans parler de très beaux plan-séquences. Il y a un artisanat de haute volée derrière. Autant un film a beau nous emmerder au plus haut point, autant on ne peut pas déféquer dessus gratuitement sans souligner les points positifs.


Là où tout s'est très mal passé, c'est sur le cas du verbiage. Forcément, nous sommes dans une adaptation d'un récit emblématique de l'oeuvre de Shakespeare. Les palabres très soutenues sont donc prédominantes, se transmuant à moult reprises en de véritables joutes verbales à la plume acérée. Le problème, c'est que je n'accroche pas du tout à la littérature anglaise et de manière générale à tous ces récits dramaturgiques, justement à cause de leur prose. Rien à faire, ça me fait fuir, contre mon gré évidemment mais quand on adhère pas à quelque chose, on y adhère pas. Inutile de se forcer ! Pourtant, j'adore les discussions philosophiques dans un film mais quand le texte est de l'ordre du monde réel et non de la fantaisie littéraire. Donc à partir de ce moment-là, je n'ai pu que trouver ce (trop) long-métrage répulsif avec tout ce que cela comporte (phase d'inattentions très largement majoritaires, scepticisme devant certaines tournures de phrases, jouer avec mon chat, etc...). Là où mon esprit s'est réveillé de sa léthargie, ça sera lors du passage dans le cimetière et ce combat final évidemment dont je soupçonne grandement l'opus de James Bond "Meurs un autre jour" de s'en être inspiré.


Voilà pourquoi je me vois dans l'obligation de claquer une pareille note que certains trouveront éhontée et j'en suis sincèrement navré. Au moins, ça me fait relativiser sur le cas "Malmkrog" que j'avais trouvé imbuvable et dont l'écriture passerait presque pour un niveau de presse télévisée.

MisterLynch
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le 4 juin 2022

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MisterLynch

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