La Clef du Puzzle d'un Adultère pour l'Enfer.

Résumé : Frank est à la recherche de plaisirs et il acquiert un casse-tête à l'apparence de cube. La résolution des mystères du cube provoque la venue des cénobites, créatures démoniaques dévouées à la recherche des limites du plaisir. Mais leur appréciation du plaisir fondée sur la souffrance, diffère de celle de Frank. Le frère de Frank, Larry emménage dans la maison abandonnée avec sa deuxième épouse, Julia, qui entretenait une relation secrète avec Frank. La fille de Larry, Kirsty préfère ne pas vivre avec Julia qui n'est pas sa mère. Mais après une blessure, Larry va à l'étage où Frank a été tué, et son sang est utilisé par l'âme de Frank pour régénérer son corps. Plus tard, Frank profite de sa relation ambiguë avec Julia pour la convaincre de lui redonner sa forme humaine en trouvant du sang frais.

Histoire : A propos de l'auteur Clive Barker, décrit par Stephen King comme plus dérangé que lui, et qui suivra le conseil d'un ami en réalisant son 1er film sur le court roman non édité à l'époque, intitulé The Hellbound Heart. Il donne naissance aux origines d'une saga culte, en s'offrant au passage le prix spécial Avoriaz 1988. En lisant le script la production pense au titre les masochistes de l'au-delà, et aucun nom du chef des cénobites n'a été trouvé, ce sont les fans qui le surnomment Pinhead. Suivant les traces de ses prédécesseurs, il a trouvé le succès avec peu d'investissements, un budget de 1m$ qui rapporte 38m$. Le nouveau règlement de la censure oblige à changer beaucoup de scènes dans le scénario, et les effets peu importants et trop coûteux sont réalisés en 2 week-ends «chargés d'alcool».

Le film vu le faible budget est tourné dans une maison à Londres, celle d'une scène d'orange mécanique, et les techniciens ont dû limiter les plans horizontaux pour forcer sur les effets de zoom. C'est le résultat qui compte et dans ce cas précis, la nouveauté, l'atmosphère, le choc malsain et les frissons. Quelques promos «Ils déchireront vos âmes», «Anges pour certains, démons pour d'autres». Une dernière idée géniale du film réside dans le fait d'avoir choisi un acteur différent pour Frank dans sa régénération, il s'agit d'un acteur beaucoup plus vieux.

Équipe : L'auteur-réalisateur Clive Barker, dessinera et écrira sa passion mêlant l'érotisme et l'horreur dans une vision de la frayeur, avec Cabal, Candyman, et Le maître des illusions. Stephen King dira, «j'ai vu le futur des films d'horreurs, son nom est Clive Barker». La musique Christopher Young un monument du cinéma The Grudge 1&2, Ghost rider, Lucky you, Spider-man 3. Aux effets Bob Keen, qui participe à Superman, Star wars, Alien. Côté casting, le personnage principal et 1er démon est interprété par Doug Bradley, ami de Clive Barker, qui avait besoin de 6 heures de maquillages pour devenir Pinhead. Les acteurs de séries, comme Claire Higgins qui joue dans A la croisée des mondes, Andrew Robinson acteur de série aux 103 rôles dont Mask en 1985, Ashley Laurence et Sean Chapman.

Avis : A cette époque de la fin des années 80, le genre commence à s'essouffler, mais ce film va indéniablement relancer l'épouvante, grâce au concept d'un esthétisme original et précurseur des films d'épouvante qui viendront dans les années 90. C'est l'intensité de son atmosphère déjantée et surtout l'arrivée de nouvelles créatures aux somptueux dialogues chocs, qui glacent le sang ou font sourire.

Critique : Un long générique sur un thème puissant et démoniaque qui s'accorde parfaitement à ce genre. Le film démarre de manière classique par un aventurier en quête d'un mystérieux cube à l'autre bout du monde. En quelques secondes l'atmosphère intense de la cérémonie du cube et l'esthétisme semblent parfaits. Puis vient ce qui fait tout le charme pour nous dérouter, une 1ère transition radicale. Le choc est impressionnant, rien ne semble laissé au hasard, tandis que tout semble confus et violent. On assiste impuissant à un carnage en présence de créatures sans explications ni dialogues. Autre transition radicale avec l'arrivée d'un couple, qui baigne dans une atmosphère limite, opérant la liaison au début. L'ambiance insoutenable introduit les personnages comme la fille dans le contexte sombre du film. L'histoire avance, et les dialogues sont plutôt sérieux, la fille apparaît, mais la femme du couple est un personnage étrange. Elle entretient des relations avec le frère de son mari, dans une ambiance adulte intense, avec des flashbacks qui livrent les détails malsains de la relation.

Entre-temps, le mari se blesse la main, en endossant le rôle du faible, dans un passage où il ne supporte pas la vue de son sang. Sa femme est hantée par ses souvenirs dans le passage saignant du grenier, avec le point-clef qui montre le sang absorbé, en donnant la scène incroyable du retour à la vie de l'aventurier. Une transition radicale entre dans la dimension violente, mais on regrette que le film se limite aux décors de la maison. La rencontre entre Julia et le revenant accélère la tension grâce à la créature abominable, car il faut du sang. Une transition radicale se recentre sur la fille Kirsty, en enchaînant des scènes étranges car les extérieurs arrivent enfin, pour trouver des victimes qui transforment la créature et augmentent la violence. L'intrigue désoriente par son aspect réel et son ambiance malsaine aux dialogues glacials. Après le repas de la créature on progresse en plein délire ultraviolent, «tu vois je commence à me reconstituer», car la créature craint par-dessus tout les démons.

La fille est toujours aux prises avec l'étrange, tandis que la violence monte encore et que les victimes augmentent, car la créature est assoiffée. La réapparition du cube mystérieux accélère le récit qui s'éclaircit en faisant la lumière sur la 1ère cérémonie. On passe de la violence malsaine aux images chocs, avec un mari toujours en parfait idiot. Une transition en famille pour un sacrifice durant une scène macabre, remplie de rebondissements. La créature plus forte se fait voler le cube, en laissant présager le retour des démons. On reste sans changements pour axer l'intrigue sur les immondes personnages avec des éléments violents. Le monde étrange de la fille lance le dénouement, avec les superbes démons qui réapparaissent pour donner le titre au film, le pacte. L'arrivée d'idées incroyables comme l'ouverture du mur aux dialogues fascinants des créatures de l'enfer, qui ne font pas dans le détail. Le dénouement se retrouve dans une confusion inimaginable avec une intensité extrême pour le long final violent qui termine le film comme une boucle infernale.

> https://youtu.be/HJArzkCbCkA

Ma 1ère critique du film écrite en 2007 > Un générique long, mise en valeur par l'excellent thème devenu culte! Le film commence avec un aventurier, puis à force de transitions radicales, on est dérouté par un démarrage confus, avec un couple qui baigne dans une atmosphère limite. L'histoire avance des flashbacks qui livrent des détails malsains en amplifiant la confusion. L'histoire reste cohérente, mais on regrette que l'action se limite aux décors de la maison et que le rythme soit si lent. La violente scène délirante du retour à la vie, opère un tournant avec une créature! La tension monte et le sang est nécessaire, tandis que l'histoire introduit la fille du couple. Les victimes transforment la créature en devenant le point-clef. L'histoire étonne par son aspect réaliste, une esthétique novatrice, et de multiples rebondissements. Le film devient violent et quand la fille s'empare du cube et elle libère les démons, qui apparaissent, d'où le titre «Le Pacte». Un dénouement incroyable extrêmement violent, intense, et une fin délirante! Clive Barker signe le renouveau du film d'horreur en introduisant ses nouvelles créatures.

Ma 2ème critique du film écrite en 2017 > D'après son roman, réécrit et réalisé par Barker en numérique sphérique avec un budget minuscule, c'est un succès et 1 prix spécial. Le pacte commence par un aventurier en quête d'un cube qui déclenche un rite démoniaque hypersanglant, alors qu'une transition s'évade sur un couple, dans une atmosphère sombre et malsaine. Les décors se limitent à la maison avec sa relation du couple, jusqu'à la terrifiante scène du retour à la vie, car le sang devient nécessaire. Les victimes transforment la créature et le cube ramène les démons en combinant la terreur avec un style réaliste et c'est le point-clef de l'intrigue. La tension des événements se maintient avec des détails obscènes puisque le mari reste un parfait loser, tandis que les éléments de l'étrange affaire augmentent leurs violences macabres grâce aux magnifiques dompteurs et leurs dialogues glacés, lors d'un dénouement ultraviolent, pour cette œuvre qui reste un classique précurseur et déjanté de l'épouvante.