Hesher : un asocial qui vous veut du bien
J’ai rarement été si content de suivre les conseils de quelqu’un à propos d’un film. Donc pour commencer : merci @jernii ! Lorsqu’il m’a dit “azy mates Hesher ilé tro bien” (oui.), j’ai donc commencé par la bande-annonce (dispo en fin d’article). Deux heures après j’avais regardé le film entier. Le thème, les acteurs, l’esprit, tout m’a séduit dans Hesher.
Comme résumé dans le synopsis, l’histoire n’est pas bien compliquée et les personnages peu nombreux, mais quels personnages ! En effet, les acteurs pour la grande majorité sont réellement magistraux. Devin Brochu est impeccable dans son rôle de jeune rebelle (et Dieu sait que pourtant je hais les enfants (acteurs)), Rainn Wilson est très convaincant en père passif et dépressif (j’avais pourtant très très peur au début de ne voir que le dérangé Dwight Schrute de la série The Office, que nenni), et surtout, Hesher est incarné par un Joseph Gordon-Levitt absolument monstrueux et convaincant malgré ce rôle atypique ! Seule Natalie Portman est en dessous, mais cela doit probablement venir de son rôle moitié crédible de caissière à l’enlaidissement forcé et du fait que … je n’aime pas cette actrice. Non ! Restez lire la suite ! Sivouplaît ! Soyez cool ! Y’aura d’la coke et des combats de poneys !
…
Welcome back. Bon, revenons au film (oui, j’ai menti, j’ai été vilaine). Celui-ci dure 1h45 et dispose de deux grandes parties selon moi. La première est aussi drôle que la seconde est touchante. Beaucoup de dialogues et de situations improbables font sourire voire rire sincèrement devant l’écran, surtout en début/milieu de film. Le personnage de Hesher est vraiment décalé avec ses tatouages faits maison et son attitude de n’en avoir rien à foutre de tout. Tout film confondu c’est devenu l’un de mes personnages préférés. Le fait que ce soit un fan de métal joue aussi probablement.
Qu’est-ce qui est vert, mouillé, et qui pue le bacon ?
La musique parlons-en tiens (ouais, j’suis un pro de la transition, tu peux pas test). C’est peut être ma déception principale du film. Après avoir vu l’affiche, la bande-annonce et le synopsis, je m’attendais à une bande son plus présente. Sans aller jusqu’à dire qu’elle est mauvaise, les apparitions auditives de métal (Metallica et Motörhead notamment) ne se limitent qu’à quelques rares bouts de chansons et à la typo du titre. Dommage, mais pas dramatique. Cette déception est largement compensée par les émotions que le film suscite.
Pourtant pas un gros fan de film dramatique, Hesher m’a touché. Je peux même le dire, j’ai pleuré devant la fin. Tant l’évolution des relations entre les personnages que la façon dont le thème du deuil est abordé sont bien dosées et originales et pas trop lourdingues comme je le redoutais. Alors certes l’oeuvre présente quelques petites longueurs et le montage n’a rien d’exceptionnel, mais ces légers défauts sont bien pardonnables pour ce “petit” film (il est sorti le 13 mai 2011 aux États-Unis et en France le 3 janvier 2012, directement en DVD…).
Au final je ne saurais trop dire ce qu’il manque vraiment à ce film pour entrer dans mon top 10, mais il n’en demeure pas moins un excellent film que je vous conseille fortement ! En terme de note, il a amplement mérité un 8/10 et il fait partie des rares films que je pourrai déjà re-regarder.
J’ai vu le film dans la langue de Molière, et pour une fois je dois le dire, la VF est bonne (sauf la voix de Nathalie Portman, que je trouve niaise au possible comme d’habitude). La voix et le ton de Hesher sont particulièrement réussis. Vous pouvez toujours le regarder en VO si vous êtes allergique aux voix françaises.
Ah et un dernier conseil : si vous essayez d’arrêter la clope, ne regardez pas Hesher tout de suite. C’est le genre de film qui te donne envie d’allumer cigarette sur cigarette même quand tu n’es pas fumeur.
