Bref récapitulatif d’Highlander film et série

Highlander le film nous contait l’histoire de Connor MacLeod, immortel depuis 1536 qui traverse les âges, multipliant les rencontres et combattant d’autres immortels. Depuis plus de 400 ans, les immortels se livrent un combat à mort où le vainqueur décapite l’adversaire et s’approprie toute sa puissance. On appelle ça le Quickening, la puissance de l’éclair. A la fin, il ne devra en rester qu’un. Des films, on a 3. Le premier était d’assez bonne qualité mais dès le deuxième, c’était un condensé de tout ce qui était de plus grotesque. Méchants caricaturaux, répliques stupides, scénario vide de sens « la palme revenant au deuxième totalement incohérent par rapport au premier et partant dans tous les sens », en bref, à oublier.

Du coté d’Highlander la série, on reprenait les mêmes ingrédients qui avaient faits le succès du premier film « non je ne parlerais plus du 2ème ou du 3ème , n’insistez pas ! ». On nous présente le personnage de Duncan MacLeod, du même clan que Connor, Duncan a lui aussi traversé les âges. Il est un immortel né il y a 400 ans dans les hautes terres d’Ecosse. A notre époque, il travaille en tant qu’antiquaire avec sa compagne Tessa Noel et protège un ancien jeune voyou, Ritchie Ryan. Nous suivions le quotidien de notre héros qui rencontrait chaque épisode un nouvel immortel « qu’il connaissait depuis plusieurs siècles » voulant éliminer Duncan. Le premier épisode permettait de faire la connaissance de notre personnage qui voyait son ancêtre, Connor MacLeod, passer en quelque sorte le flambeau.

Dans notre série, ponctuée d’action, de romance, de quêtes, d’humour, des flashbacks historiques permettaient de nous faire découvrir le quotidien de Duncan à travers les âges. Tout au long de la série, notre héros perdra des êtres chers mais continuera, malgré cette continuelle souffrance, à livrer ses nombreux combats. Il fera la connaissance de Joe Dawson, vieil homme travaillant pour une organisation : les guetteurs. Cette organisation a pour but d’observer et de consigner les faits et gestes des immortels sans jamais interférer. Joe et Duncan finiront par devenir de grands amis. Duncan aura par ailleurs l’occasion de rencontrer Adam Pierson alias Methos, le plus vieux immortel, vieux de plus de 5000ans qui deviendra lui aussi son ami.

Une série de bien meilleure qualité que les films avec Christophe Lambert.

Portée par un Adrian Paul « Duncan MacLeod » charismatique, cette série se renouvelait continuellement, nous permettant d’avoir de nombreuses évolutions quand à la qualité des chorégraphies lors des combats au corps à corps ou à l’épée mais aussi du coté des scénarios et de la mise en scène. Adrian Paul pouvait autant nous offrir un jeu dramatique que comique. Et c’est justement ce qui faisait tout le charme de la série, l’une des meilleures, unique en son genre. Les années ont passées, la série n’a rien perdue de sa superbe, on est vraiment loin de l’esprit kitsch et nanardesque des anciens films.

Highlander Endgame est donc l’avant dernier film devant « normalement » conclure notre série qui avait débutée en 1992. Que vous ayez ou non suivi la série importe peu. Les éléments ayant été énumérés ci-dessus étant suffisant pour vous permettre de suivre notre histoire.

Le saviez-vous ?

-Après avoir été réunis sur le petit écran avec la lancée d’Highlander la série, Adrian Paul et Christophe Lambert se retrouvent pour la première fois au cinéma en reprenant leurs rôles respectifs.

-Jean-Claude Van Damme et le chanteurs Billy Idol avaient été approchés pour interpréter le rôle de Jacob Kell.

-Plusieurs séquences du premier Highlander tourné par Russel Mulcahy ont été réutilisées dans notre film.

- La majeure partie du film a été tournée en Roumanie, en Ecosse, à New York et au Royaume Unis.

-Sheila Gish, qui jouait le personnage de Rachel « fille adoptive de Connor » dans le premier Highlander, réapparait dans notre film.

-La bande annonce était aguichante, nous montrant des scènes inédites comme Kell usant de pouvoirs magiques, Connor et Duncan franchissant un portail à la Stargate. Aucunes de ses scènes ne seront présentes dans le film et aucune explication n’a été donnée à propos d’elles. Ah elle était bien dosée cette bande annonce avec son dynamisme et sa musique rock. Quelle tromperie quand même!

-La version US du film est très différente de la version Européenne. En effet, le distributeur Dimensions films exigea que le film soit remonté afin de lui donner plus de rythme. De plus, la scène de fin de notre film est différente de la version US. De plus, la version Européenne est bien plus courte que la version US. 1h27 contre 1h40 pour les Etats unis.

-Le film devait au départ servir de lien entre la série Highlander et la série L’immortelle avec le personnage d’Amanda « une arnaqueuse et cambrioleuse qui croisait souvent Duncan dans la série Highlander et dont il en était plus ou moins amoureux » qui devait tenir un rôle dans notre film.

Les règles du jeu "barbare"

Tous les immortels ont auparavant vécus une existence ordinaire. Certains ont grandis, vieillis, jusqu’à ce que le sort veuille qu’ils décèdent. Certains hommes et femmes ont été choisis par une force mystérieuse dont on ne connait pas l’origine. Ils portent le gène de l’immortalité mais cette immortalité ne peut leur être révélée que par le choc d’une mort violente. A partir de là, ils deviennent immortels. Une nouvelle vie s’offre à eux.

C’est là que c’est loin de la joie qu’on espérait. Même si les pendaisons, coups de couteaux dans le cœur, tires d’armes à feu ou bien explosions n’auront pas raison d’eux, il y aura une exception : la décapitation. Autre inconvénient pour un immortel : l’incapacité de procréer. Aucun immortel ne peut avoir d’enfants.

Devenus immortels, hommes et femmes deviennent les pions d’un « jeu » existant depuis la naissance du premier immortel. Le combat entre le bien et le mal commence. A chaque décapitation, le gagnant reçoit le Quickening, la puissance de l’éclair. Le Quickening est la force vitale des immortels. En tranchant la tête d’un adversaire, le gagnant s’approprie toute la puissance de sa victime mais aussi toutes les connaissances, souvenirs qu’elle a acquise au fil des années. Quand il y a Quickening, le vainqueur reçoit une décharge énergétique d’une grande ampleur » l’équivalent de la foudre » causant bien souvent de sérieux dégâts au lieu dans lequel se trouve notre gagnant. Le Quickening offre aussi une sorte de sixième sens permettant aux immortels de ressentir leur présence lorsqu’ils sont proches.

Tout immortel se doit d’apprendre à manier une épée, seul instrument permettant de décapiter son adversaire. La plupart du temps, un nouveau-né immortel rencontre un homme ou une femme immortel aussi qui lui apprendra à se battre et lui servira de mentor. Une force mystérieuse semble pousser le maitre et le disciple l’un vers l’autre. A tout jeu, il y a des règles. Règles qu’on ne peut enfreindre « on ne sait pas ce qu’il se passe quand elles sont enfreints ».

Règles n1 : On ne combat qu’un seul immortel à la fois, jamais un autre ne doit interférer.

Règle n2 : Aucun usage d’armes à feu pendant ce combat. Seule l’épée est autorisée.

Règle n3 : On ne peut attaquer un immortel sur un sol sacré. Le seul refuge et lieu de paix d’un immortel.

Bien entendu, nous aurons droit dans cet avant dernier film, à un immortel qui ne respecte pas les règles. Allant jusqu’à envoyer une dizaine de ses congénères combattre Duncan Macleod lors d’une séquence dynamique, assez impressionnante et encore jamais vue dans un Highlander.

En des temps immémoriaux, apparurent les immortels.

Nous étions alors parmi vous. Nous le sommes encore aujourd’hui.

Menant un combat sans fin pour survivre.

Dans un jeu sans limites de temps et d’espaces.

Nous sommes aux sources de la légende.

Mais nos origines demeurent inconnues.

Nous sommes, tout simplement.

Les incohérences et autres âneries grotesques du film

Ce que beaucoup ont retenus dans notre film c’est le trop gros nombre d’erreurs, incohérences, effets spéciaux ratés, jeu surjoué de certains acteurs et le montage quelque fois catastrophique. On pourrait déjà parler d’une faute au niveau du doublage français où les guetteurs deviennent cette fois-ci les veilleurs « c’est moins classe que l’original », le changement de doubleurs pour les personnages de Methos et Joe Dawson ou bien encore Jacob Kell et son coté poète, d’un romantisme fou : « La femme est un temple battit sur des égouts ». Toi, tu va rester célibataire très longtemps ! Restons sur le personnage, loin d’être aussi ridicule que certains disaient.

Kell est la pourriture dans toute sa splendeur. Imprévisible, machiavélique, arrogant, une haine immense, il veut se venger de Connor qui a tué des siècles auparavant l’homme que Kell considérait comme son propre père. Kell fait peur de par son regard diabolique « ses oreilles un peu décollées et pointues y sont peut être aussi pour quelque chose », son teint pale et toute cette puissance que l’on ressent en lui « le type a quand même tué plus de 661 immortels contre 262 pour Connor et 174 pour Duncan ». Malgré tout, on ne peut s’empêcher de rire en voyant son look. Tout du moins ses bottes « hyper tendance » avec trois croix sur les talons, illustrant la crucifixion de Jésus Christ « si ça c’est pas un symbole de l’immortalité, je ne sais pas ce que c’est ! ».

Il y a aussi des incohérences du coté de la série Highlander. En effet, dans notre film, nous apprenons que Duncan a été marié. Hors, dans la série, il nous disait le contraire. Le film fait main basse sur les films Highlander 2 et 3. Notre intrigue commence dix ans avant les années 2000, Duncan et Connor se revoient avant que Connor ne se retire au sanctuaire pendant dix ans. Hors, en 1992, il retrouvait Duncan dans l’épisode pilote de la série. Autre chose, Highlander 3, qui met en scène Connor, se déroule en 1995. Il n’y aurait pas une histoire de clone là dedans ? Ou bien Connor a le don de faire des déplacements astral.

Pour les fautes de mauvais gouts, on a de quoi faire et ce sont justement les éléments qui ont fait que ce film a très vite été assimilé à un nanar :

-Le sang qui fait tantôt peinture, tantôt ketchup.

-Les répliques pourries des sbires caricaturaux « le noir rebelle , un autre qui joue les gros dur, l’asiatique philosophe et expert en arts partiaux, un autre plus calme et muet, le petit blond bête comme ses pieds et rigolo de la bande, l’ex de Duncan qui a décidée de rejoindre le coté obscure de la force par vengeance » de Kell.

- La coupe de cheveux de Connor « quel est le petit rigolo qui lui a fait ça ? ».

-Un Connor un peu trop vieillissant alors qu’un immortel ne vieillit pas. Le maquilleur a sans doute été viré.

-Toujours du coté du jeu de Christophe Lambert qui est doublé dans pratiquement toutes les scènes d’affrontements à l’épée « contrairement à Adrian Paul qui exécute toutes les cascades ». L’acteur étant myope, un accident serait très vite arrivé. Du coup, même si l’acteur manie l’épée « un peu comme mon neveu de 9 ans », pour le reste, un doubleur est là pour donner un peu plus de dynamisme à notre combattant. Et dire qu’il est censé être plus expérimenté que Duncan. De qui se moque-t-on ?! On ne veut pas cracher pour autant sur l’acteur qui, quand il s’agit de jouer avec nos émotions dans les séquences dramatique, arrive à nous émouvoir sans aucun problème. Et ça, chapeau l’artiste.

- Alors que Jim Byrnes »Joe Dawson » et Peter Wingfield »Methos » reprennent leur rôle, Elizabeth Gracen « Amanda » est aux abonnés absents. Tant mieux, ça aura évité d’avoir du crêpage de chignon entre elle est Kate. Quoique…

Cependant, ces éléments ne sont pas pour autant légions et sont plus semés par ci par là dans les 1h30 de film. De là à dire que c’est un nanar, c’est un peu gros. Avouons quand même que sans toutes ses erreurs, le film aurait été une vraie réussite.

« Tous ceux que j’approche disparaissent, brutalement, ils meurent tous pour rien. C’est une malédiction qui me poursuit depuis des siècles. C’est quelque chose qui me dépasse et m’interdit de vivre ».

A la fin, il n’en restera plus qu’un !

Même s’il y a des fautes, petites ou grosses, parsemées de si de là, le film est soigné. Que ce soit la mise en scène, la photographie magnifique ou ces somptueuses musiques d’une forte émotion, Highlander Endgame est bien loin d’être un nanar. A croire qu’on ne doit pas avoir la même définition du mot nanar. Oui certaines fautes sont de très mauvais gouts « le surplus d’effets spéciaux très vilains lors des quickening », d’autres donnent même envie de souhaiter la mort de certaines membres de l’équipe du film « Monsieur le monteur qui a passer 2 fois en boucles la même séquence à 2 minutes d’intervalles lors de l’affrontement final en essayant de changer deux, trois choses pour qu’on ne s’en rende pas compte ». Faudrait pas nous prendre pour des buses pour autant quand même ! On remerciera Dimensions films, qui a bien bâclé la post production du film « finalisation d’un film incluant les bruitages, montage son, doublage, post synchronisation, effets spéciaux, etc. ».

On appréciera de plus toute la philosophie qui se dégage de notre film ainsi que le dynamisme, la maitrise des arts martiaux et de l’épée d’Adrian Paul qui parviendra à tenir tête à l’acteur et chorégraphe Donnie Yen. C’est aussi du coté de la bande originale du film que l’émotion sera au rendez-vous. Quelle beauté, quelle émotion. Epique, dynamique lors de scènes d’action, parfois paisible, d’autres morceaux seront plus folkloriques aux allures Ecossaises, sera même reprit le thème musical de Bonny Portmore que l’on entendait dans Highlander 3 et dans certains épisodes d’Highlander la série. Musique classique, musique rock moderne, on ne mesure vraiment pas tout le degré d’émotion puissante que dégage ses musiques lors des séquences dramatique, c’est tout bonnement exceptionnel. Une bande originale à se procurer d’urgence.

Highlander ne c’est jamais limité aux scènes d’action et de décapitation. A coté de cela il y a une vraie réflexion sur ce que serait la vie d’un homme ou d’une femme qui deviendrait immortel. Voir tous ses proches mourir, vieillir sous nos yeux mais devoir continuer à avancer est une vraie tragédie. Dans Highlander Endgame, nous verrons un Connor qui ne supporte plus de vivre cette vie. Quand à Duncan, on en apprendra plus sur son passé lui aussi tragique où il a du faire un choix peut être égoïste mais ô combien compréhensible. Highlander Endgame c’est donc avant tout deux belles histoires d’amour et une histoire d’amitié très forte qui perdure depuis des siècles. Néanmoins il sera aussi question de ce danger menaçant : la nécessité que ce soit un immortel bon et non mauvais qui soit vainqueur du combat final.

« On a eu de nombreuses vies toi et moi. On a vu des choses, que ne comprendrait pas la plupart des gens ».

Au final, Highlander Endgame ne se résume pas à ces effets ratés, ce qu’il faut surtout retenir c’est le coté tragique de notre histoire et la cruelle vie que mène tous les immortels. On appréciera le développement de cet élément qui balayera fort heureusement les lacunes du film. Pour le reste, le jeu des acteurs est moyen même si heureusement, la grande implication et sincérité d’Adrian Paul sera l’élément positif du film ainsi que les sublimes musiques, l’humour, la romance et le sérieux bien dosés, les photographies, les décors et chorégraphies spectaculaires. Très loin d’être un chef d’œuvre, très loin d’être un navet, Highlander Endgame retiendra surtout notre attention par son émotion perpétuelle.

Jay77
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le 6 mars 2024

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