Une fable horrifique brut de décoffrage et d'une violence hyper réaliste.

Vincent Paronnaud aka Winshluss (Villemolle 81 - 2009) est un véritable touche à tout, comme en témoigne sa filmographie. Après avoir coréalisé aux côtés de Marjane Satrapi (Persepolis - 2007 & Poulet aux Prunes - 2011), le voilà aux commandes de son tout premier film d'horreur.

Hunted (2020) aka "Cosmogonie" narre l'histoire d'une fille victime de deux serial-killer. La soirée avait plutôt bien commencée pour elle, jusqu'à ce qu'elle fasse une mauvaise rencontre, qui va se transformer en une traque haletante.

En réinterprétant le célèbre conte universel de Perrault (Le Petit Chaperon rouge), le réalisateur met en scène une inlassable et interminable traque sous la forme d'un survival forestier ! Près de 90 minutes durant lesquelles la proie devra s'échiner pour fuir ses assaillants. Elle, tout de rouge vêtue, s'enfuyant à travers bois. Eux, infatigables prédateurs, prêt à tout pour lui mettre la main dessus. Mais c'était sans compter sur une aide inattendu... La nature est omniprésente et elle a bien l'intention de ne pas rester là les bras croisées à les voir s'entretuer.

A l'image du thriller écologique Long Weekend (1978), réalisé par l'australien Colin Eggleston où Dame Nature reprenait ses droits sur l'Homme, Vincent Paronnaud va renverser la situation au profit de la victime et le résultat va aller de surprises en surprises.

Tantôt horrifique, tantôt drôle, on ne voit clairement pas le temps passer et on jubile de voir de quelle manière vont s'efforcer les psychopathes pour parvenir a mettre la main sur leur victime.

C'est à la fois intelligent et inattendu, très drôle tout en étant craspec par moment, clairement on jubile et on en rigole ! La force du film réside aussi dans le choix de son casting. Le trio (une française, un belge & un irlandais) se complète et apporte une telle originalité et une telle puissance dans cette traque. On retiendra particulièrement la performance d'Arieh Worthalter, qui habite littéralement son personnage de doux dingue et nous offre une prestation mémorable, face à l'étonnante Lucie Debay.

Comme toujours avec les films de genre, tout le monde veut en voir, mais il n'y a jamais personne pour en produire (comme l'a si bien dit son producteur français). Résultat, on a affaire à une coprod Franco-Belgo-Irlandaise (d'où le casting provenant de ces 3 pays).

Une très agréable surprise, c'est à la fois brut de décoffrage et d'une violence hyper réaliste. Une fable horrifique comme on aimerait en voir plus souvent.

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