Un snuff-movie particulièrement mauvais, abject et pathétique.

Un mari impuissant congédie sa femme après une violente altercation. Cette dernière est alors enlevée par leurs propres voisins, qui ne sont autre qu’une maîtresse sado-maso et un esclave sexuel. En grande détresse financière, ils espèrent pouvoir récupérer une forte rançon en échange de leur victime. Sauf que rien ne va se passer comme prévu.


Coréalisé par Jean-Louis Costes & Yves Pierog, si ces noms ne vous disent rien, Jean-Louis Costes a une certaine réputation dans le milieu underground. Habitué des performances artistico-trash, il est touche-à-tout, réalisateur, chanteur, dessinateur, écrivain, … Avec I love Snuff (1996), il persiste dans un registre qu’il affectionne, à savoir l’univers trash et extrême. Film classé "X" et par conséquence, interdit aux moins de 18ans, autoproduit, sans talent ni budget, le film est une accumulation d’images crades et nauséeuses, un étalage d’humiliations sexuelles, de violences en tous genres et de tortures…


Dans les rôles principaux on retrouve : La dominatrice, le travelo sadique, le branleur impuissant et l'épouse torturée (c'est comme ça qu'ils apparaissent au générique), ce quatuor surjouent à fond et tente ce qu’ils peuvent pour rendre crédible leur entreprise.


Jean-Louis Costes ne se contente pas seulement d’être derrière la caméra, il incarne aussi le travelo sadique et va prendre un malin plaisir à se mettre en scène dans diverses situations toutes plus dégradantes, répugnantes et abjectes les unes que les autres


(notamment lors d’une scène où il se fait insérer un Tampax dans cul (gros plan frontal sur son anus), dans la scène d'après, il se fait promener comme un chien en laisse le long d’un canal et de nouveau, gros plan sur son anus entrain de chier. Par la suite, il se fait sodomiser par un concombre et fini par se faire pisser dans la bouche par sa maîtresse, là aussi, gros plan frontal).


Le film se veut révulsif et c’est réussi, pour preuve s’il n’en fallait encore,


avec la voisine victime du kidnapping qui va subir tout un tas de sévices, le tout filmé et transmis à son mari afin qu’il veuille bien payer la rançon. Sauf que ce dernier découvre qu’il arrive à obtenir une demie-molle grâce aux images de torture infligées à son épouse, il demande alors à ses ravisseurs d’aller encore plus loin dans le sadisme pour pouvoir enfin avoir son érection tant désirée. Les bourreaux vont s’en donner à cœur joie et partent en vrille…


Le film se veut arty et conceptuel


(notamment avec la séquence du phallus géant dont le gland prend la forme d’un visage humain)


, sauf que c’est raté. L’ensemble s’avère tellement mauvais (réalisé avec un pauvre camescope, le son y est infect et l’image dégueulasse). Les acteurs cabotinent comme jamais et sont particulièrement mauvais. Tout est répugnant dans ce film, l'histoire, les personnages, les décors (filmé dans des taudis insalubres), les ignominies et autres atrocités faites sur la victime quand ils ne se les infligent pas sur eux-mêmes.


Un snuff-movie dans le plus pur style, sauf qu’il s’avère particulièrement mauvais, abject et pathétique. Heureusement que cela ne dure que 50min.


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

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le 28 janv. 2021

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