Idiot transfer

Le fils de son père semble avoir capté certaines ficelles du métier "cinéma" et a réalisé ce second film à la recherche de paysages photogéniques dans un cratère/réserve naturelle photogénique, avec des potes et celles qui le branchent bien, à la cool avec de la fausse science et le budget pour que ça tourne avec toute une équipe !

Au niveau scénaristique, le postulat de départ tient à peu près la route mais, comment dire, tout est traité de façon extrêmement superficielle (si ce n'est la question ou pas d'enfanter, et encore...) et on sent les jeunes comédien/nes comme de trop grands enfants jouant les scientifiques blasés.

Il y a quelques parti-pris contre-culturels du début des '70s mais aucune référence aux drogues, y compris alcool et tabac; et encore une pudeur un peu disproportionnée quant à voyager dans le temps en pouvant juste garder son slip, chaussettes et un dessus moulant après avoir placé le reste de ses vêtements et objets dans un petit compartiment séparé (ce qui est absurde puisque le périmètre de transfert, 4x4m (?) délimité par une ligne rouge, permettrait d'emporter bien plus de matériel, ce qui est utile si on s'atèle à réparer un apocalypse) . Cette pudeur pouvait aussi bien jouer de plans subtils pour surtout ne pas risquer l'indécence et les faire voyager à-poil, ou alors sans objet métallique comme au portique de l'aéroport, qu'il y ait une sorte de cohérence... Cette demi-mesure résume à peu près toute la mise-en-scène.

Ça donne donne un résultat peu convainquant, plat avec rebondissements arbitraires et vains, bonne idées mal exploitées mais de beaux paysages...