La religion, ça rend fou dans un film d'horreur. Un film correct mais qui ne se regarde qu'une fois.

Ma vidéo critique sur Immaculée

Immaculée: Qui est sans pêché, d’une blancheur parfaite. Si Sydney Sweeney n’a pas eu de chance sur son dernier projet en date (Madame Web), peut-être qu’elle aura plus de chance avec ce nouveau film d’horreur où elle est la protagoniste. Évidemment, les films d’horreur sur la religion sont nombreux maintenant et il est vrai qu’il est de plus en plus difficile d’être original, mais cela n’empêche pas d’essayer de revenir sur des histoires un petit peu plus classiques. Par contre, dites-vous que pratiquement toutes les scènes d’horreur ont été montrées dans la bande-annonce, donc il y aura peu de surprises de ce coté là. Et donc, que vaut ce nouveau film d’horreur ? Ça se regarde pour passer le temps au moins, en attendant d’autres grosses sorties de prévu.

Positif

• Soeur Cecilia (Sydney Sweeney) est une jeune femme qui se prépare à prononcer ses vœux envers l’église tout en cherchant sa raison de vivre depuis un certain évènement. Le fait qu’elle attende un enfant alors qu’elle n’a jamais été touché par un homme la rend encore plus perplexe dans sa raison de vivre qu’elle recherche. En fait, c’est une protagoniste à laquelle on s’attache et qu’on a envie de voir survivre.
• Le Père Sal Tedeschi (Alvaro Morte) est le Père de Notre-Dame de Douleur, c’est lui qui dirige cet endroit avec la mère Supérieure et attend le retour de Jésus dans ce monde. Il est un petit peu particulier mais il se tient pour ce qu’il propose.
• Soeur Gwen (Simona Tabasco) est une femme sympathique envers Cécilia et la seule qui semble avoir sa tête sur épaules. C’est un détail mais autant dire que c’est un personnage sympathique pour le peu qu’on la voit.

• Le long-métrage démarre par la tentative de fuite d’une femme qui se solde par un échec et un enterrement vivant de sa personne. A travers cette introduction, on comprend qu’il se passe quelque chose de louche mais ça nous donne envie de comprendre pourquoi elle s’est échappée et comment ça va se passer pour Cecilia.

• En terme d’évolution, c’est surtout Cecilia qui va la subir. Car plus le temps avance avec cet enfant et que la vérité éclate, et plus elle va changer et devenir assez différente de celle qu’on a eu au début. En tout cas, c’est une évolution logique avec tout ce qu’elle a traversé.

• En terme de symbolisme, on a des éléments intéressants, cet enfant pour l’église et pour Cecilia, sa raison de vivre qu’elle cherche, le rouge qui est une couleur très significative ici… Bref, il y a réellement des éléments de symbolisme qui marchent.

• La mise en scène est pas trop mal. On sent qu’elle apporte de réelles idées dans certaines séquences malgré quelques petits moments un peu critiquables, c’est loin d’un film d’horreur cliché et oubliable en terme de mise en scène.

• La photographie passe sans être excellente. Peut-être est-ce parce que c’est un film d’horreur mais la photographie se veut réellement assez qualitative par rapport à ce qu’elle propose sans être exceptionnellement marquante.

• Concernant la fin, c’est particulier mais ça fonctionne aussi. Sans spoiler, de voir que ça finit de cette manière avec cette action marche et on comprend un peu par la mise en scène et les bruitages pourquoi ça se finit ainsi.

• Du coté des costumes, ils se sont fait plaisir. On sent que les costumes ont été soignés et travaillés pour être le plus convaincant possible, ça se voit surtout dans les différentes tenues de Cecilia.

• Les musiques sont surtout sur un ton religieux mais elles fonctionnent bien. Quelle que soit la scène qu’on voit, on sent que la musique s’accorde assez bien avec ce qui se passe à l’écran.

• En terme de tension, il faut reconnaître qu’elle arrive à être efficace. On arrive à avoir peur pour certains personnages, en particulier pour Cecilia et c’est ce qu’il fallait.

• En vrai, il y a un point inattendu qui fonctionne et qui nous surprend vraiment, mais c’est aussi un moment qui nous fait nous poser des questions.

• Les décors sont plutôt sympathiques. Quel que soit l’endroit qui nous est montré, on sent que les décors ont été travaillés comme il se doit.

Négatif

• Le souci majeur de la bande-annonce est, comme il a été dit, qu’elle nous révèle la majorité des scènes d’horreur du long-métrage. Donc là, l’horreur n’est pas efficace parce qu’on sait déjà ce que ça va donner dans la majorité des situations, là où elle marchera un petit peu plus pour ceux et celles qui n’auront pas vu la bande-annonce. D’ailleurs, en parlant d’horreur, ici, c’est de l’horreur qui se base surtout sur les scarejumps, ça marche quelques fois mais il ne faut pas en faire en permanence, ça en devient un petit peu lassant à force. Il aurait mieux valu jouer un peu moins sur les jumpscares pour nous faire peur, ou chercher à les diminuer.

• Notre-Dame de douleur, c’est le nom de ce couvent où elle se trouve. Alors, il faut savoir qu’un nom comme cela n’existe pas pour un lieu mais qu’il désigne un des titres donnés à la vierge Marie, la mère de Jésus, et ses 7 douleurs qui est commémoré le 15 septembre. Pourquoi pas, le souci ici, c’est qu’en entendant ce nom, elle ne se dit pas que ça annonce quelque chose de grave et qu’elle devrait déjà essayer de fuir. D’accord qu’elle cherche son but dans la vie mais elle devrait quand même se poser quelques questions sur ce sujet.

• Quand le prêtre retient Cecilia par les cheveux, c’est un petit peu étonnant car on sent que les acteurs se retiennent dans ce passage. Bon, on ne veut pas non plus qu’ils se blessent pendant le tournage, mais ils auraient pu essayer de rendre ce passage un peu mieux parce qu’on voit qu’ils se retiennent trop.

• Le jeu d’acteur n’est pas grandiose. Si on excepte Sydney Sweeney qui est excellente et Alvaro Morte qui s’en sort un peu aussi, le reste n’est pas forcément convaincant. Ils et elles essayent mais on sent qu’ils ont du mal à réellement s’investir dans leurs personnages.

• Est-ce que le scénario se voit un petit peu venir ? En vérité oui. Si on excepte un moment un petit peu inattendu (et qui soulève des interrogations), la majorité du temps, les situations et le déroulé du scénario sont un petit peu trop prévisibles.

• Si vous vouliez ressentir un peu d’émotion pour un des personnages, c’est raté. On a beau s’attacher à Cecilia, on arrive pas à ressentir quoi que ce soit pour le reste, même pour ceux qui sont de son coté.

• Lors de certaines scènes, on peut y voir une caméra qui se veut un peu tremblante, ce qui est un peu perturbant. Elle marche dans certaines scènes bien entendu, mais pas dans d’autres.

Au final, Immaculée n’est pas un film d’horreur qui marquera les esprits mais il arrivera à faire passer le temps. De plus, pour le premier film d’horreur visionné cette année, ce n’est pas une catastrophe non plus. On a une mise en scène pas trop mal, des beaux décors, une protagoniste intéressante, des musiques sympathiques et une évolution efficace. Après, il est vrai que l’horreur n’est pas excellente, que le scénario est prévisible (dans la majorité) et que le jeu d’acteur n’est pas super. Mais bon, les défauts peuvent s’oublier si votre but est juste de passer le temps devant un film d’horreur. Après, il est fort probable qu’un seul visionnage suffira et que vous ne chercherez pas à la revoir une seconde fois mais c’est loin d’être un si gros navet en tant que film d’horreur (surtout comparé à certains sortis avant lui).