Immaculée se déroule dans un couvent, classiquement présenté à travers une jeune sœur (Sydney Sweeney) intégrant l'institution italienne et faisant face à des phénomènes sordides. Ce n'est pas original pour un sou, pile dans les pas de Suspiria, voire Consecration pour les plus récents. Rien d'étonnant de la part du réalisateur de The Voyeurs, qui récupère également son actrice, ainsi qu'Álvaro Morte, pour se contenter de rôles cliché. Si les sonorités italiennes égaient le scénario avant qu'il ne soit poinçonné par l'horreur, les éléments d'épouvante restent classiques : cauchemars, lésions, animaux morts, ambiance pesante, déambulations nocturnes et bruits terrifiants... C'est lorsque cette femme se retrouve miraculeusement enceinte, et que son corps commence à se dégrader, que le long-métrage s'entoure davantage d'une ambiance oppressante et dévoile plus efficacement son propos. La photo est alors terne, délavée, pour coller à cette atmosphère sinistre. On note que les scènes graphiques sont bien explicites - certaines hérissent le poil - à la façon du cinéma de Bustillo et Maury. Toutefois, les motivations derrière le script deviennent nanardesques, et les 1h30 ne satisfont pas le build-up long et ne permettent pas les nuances et détours. Sweeney se donne néanmoins corps et âme, notamment dans une scène finale bien sanglante et finement cadrée.