Ce n'est pas un chef d'oeuvre, ce n'est pas non plus un ersatz. N'ayant pas vu le 4e volet, je trouve ce 5e opus plutôt dans l'esprit des précédents, et avec un scénario plutôt acceptable. La psychologie des personnages reste toutefois bien peu travaillée (pourquoi est-ce que sa filleule est devenue un escroc? que fiche-t-elle avec un ado dans les pattes? comment le grand professeur Jones se retrouve-t-il dans un college de seconde zone?) mais ça passe quand même. On ne cherche pas du réalisme dans un Indiana Jones.
Je dois dire que j'ai été touché par des points dont peu de gens se fichent: le fait d'évoquer d'entendre du grec ancien, par exemple et surtout, le fait d'évoquer le linéaire B, sur grand écran, dans la bouche de Harrison Ford, m'a fait du bien. Mon coeur de vieil indo-européaniste a bondi de joie, et je me suis revu un instant, étudiant sur les bancs d'un amphi de la fac de Lyon à déchiffrer les tablettes d'argile de Mycène. Nostalgie, nostalgie.
Pour le reste, c'est propre. On ne s'ennuie pas. les effets numériques sont nickels. On retrouve les vieux amis d'Indiana. Tous les ingrédients sont réunis pour passer une bonne soirée sans exigence intellectuelle trop forte.