Inside Job, ce film de Refn au budget tellement tendu qu’on a presque été obligé d’arrêter de le tourner. Même si le prometteur réalisateur danois a su s’entourer des plus grands pour le scénario, la photo, ou la bande-son, ça pue quand même le travail bâclé. Il paraitrait même que ce film a eu un tel échec commercial que Refn a du faire une suite à Pusher pour remonter la pente… Passons. Le film en lui-même n’est pas si mal, enfin je veux dire par là qu’il y a à boire et à manger.
L’intrigue n’est pas très originale mais on s’y intéresse quand même, des fois qu’on aurait des surprises dans le dénouement. Donc on s’imagine un gros truc, pour au final pas grand-chose. On se doute bien que le personnage d’Henry Cain a un problème, quand même. Je ne vais pas trop spoiler mais disons qu’il ne faut pas s’attendre à un truc énorme malheureusement, au final on découvre le même personnage qu’au début, un être seul et obnubilé par le meurtre de sa femme. Mais le film nous amène à nous poser pas mal de questions, qui n’auront en fait pas vraiment de réponses, ou du moins pas celles qu’on aurait pu imaginer.
C’est dommage parce qu’on cherche un peu midi à quatorze heures avec ce film. Bon tout n’est pas non plus ultra décevant, il y a quelques choses à sauver. L’ambiance, déjà qui se veut pesante et oppressante, est assez bien mise en scène. Aussi bien pour la musique utilisée, que pour la photo, c’est assez soigné et contemplatif. Puis pour la performance de Turturro, qui est très convaincant. Mais le problème est que si dans la forme on a un truc qui tient debout, on est beaucoup plus déçu par le fond. C’est dommage car il y avait de l’idée.