Inside Man (2023)

Initialement intitulé The Gemini Lounge.

Danny A. Abeckaser réalise ici son septième long métrage inspiré de la chute - début des années quatre-vingt - du gangster new-yorkais Roy DeMeo, qu'il interprète lui-même, encouragé autrement par sa participation au film The Iceman (Ariel Vromen, 2013), relatant l'histoire d'un autre soldat de la famille criminelle Gambino.

Les influences à propos d'infiltration policière dans des gangs sont autrement impossible à cacher, nombre de clichés et stéréotypes les rappellent fréquemment.

La voix off guide clairement le spectateur.

L'histoire est simple, les scènes jamais trop longues.

Quelques touches d'humour égaient çà et là un film plutôt noir.

La bande-son est discrète mais accompagne parfaitement le récit, accompagnée de quelques morceaux bien sélectionnés.

L'atmosphère sombre et maussade de la pègre est bien retranscrite.

Les costumes sont bien choisis, sans en faire trop.

La violence est crue et réaliste, certaines scènes brutales.

Les effets sanglants (la fameuse Méthode Gemini, par exemple) ne sont pas très heureux, desservis par le numérique.

Si le développement de certains personnages méritait bien plus et qu'un protagoniste vraiment patibulaire est manquant, l'interprétation est très correcte.

S'il emprunte presque inévitablement à ses cousins, s'il manque tout de même de résonance émotionnelle et d'une certaine prise de risque, Inside Man maintient l'intérêt et satisfera sans problème les amateurs du genre.

Tenu à l’œil ...