Waterloo ! Waterloo ! morts ne plaisent !

Tout ce que je savais du film, c'est qu'il s'agissait d'une adaptation de l'histoire de ces cinq frères morts pendant un épisode de la guerre du Pacifique, avec ça, je faisais confiance à Lloyd Bacon, cinéaste expérimenté dont vous avez du voir 42ème rue ou les chercheuses d'or de 1937, et à quelques noms présents au casting...

Et bien finalement, ce n'étais pas le film de propagande attendu, enfin, c'est quand même un film de 44, faut pas rêver vu le sujet, mais ça ne ressemble pas à ce que je redoutais...

C'est l'histoire d'une famille d'Irlandais catholiques de l'Iowa pendant la grande dépression, un père cheminot, admirablement joué par Thomas Mitchell et ce qu'on a coutume d'appeler une mère méritante, la toujours admirable Selena Royle... En bons cathos, notre couple s'évertue a pondre une demi-douzaine de bambins dont seuls les cinq sixièmes mâles vont nous intéresser ici, le restant étant bien trop occupé à faire la vaisselle et repasser les chemises des ses frères pour avoir réellement un rôle à jouer ici...

Imaginez donc cinq petits Tom Sawyer toujours collés ensemble qui s'ébattent à Waterloo entre les bagarres de voisinage, les gaffes involontaires et les jeux en tous genres... De façon très intelligente, Bacon laisse apparemment de côté l'aspect patriotique prévu pour se concentrer sur son histoire, la vie de cette famille, et c'est rudement agréable... Plus tard, les enfants grandiront, Anne Baxter se fera dragouiller par le petit dernier et peu après Guadalcanal, le commandant Ward Bond essaiera d'expliquer à une mère, un père une veuve et un orphelin que les cinq grands gaillards que l'on suit depuis leur baptême se sont pris un kamikaze sur la figure à l'autre bout du monde...

Alors, oui, une fois les bambins poussés en graine, l'histoire intéresse beaucoup moins, sans même parler du final plus convenu, bien sûr... Mais j'aime bien les histoires de gosses qui scient le mur de la cuisine pour fabriquer une caisse à bois un après-midi d'hiver, c'est mon péché mignon à moi.
Torpenn
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le 27 août 2012

Modifiée

le 29 août 2012

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Torpenn

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