Attention, il s'agit d'un simple avis perso, celui d'un spectateur excédé qui en a marre d'être pris pour un con !

Affligeant ! Voici l'adjectif qui me vient en premier lieu après le visionnage de "Jack Mimoun et les secrets de Val Verde". La lente agonie de la comédie franchouillarde est en marche, il faut dire, bien accélérée par le nouvel “Asterix”, que l'on aurait pu titrer "Asterix et Obelix : Le pire du Milieu". Ici, cet ersatz d'aventures parodiant plusieurs films en est la preuve flagrante (avis perso). Rien n'est à sauver dans ce naufrage, à commencer en prologue, par le sauvetage d'un naufragé en la personne de Jack Mimoun alias Malik Bentalha, co-réalisateur du film. "Seul au monde" de Zemeckis en prend pour son grade. Bentalha donc, co-réalisateur avec Ludovic Colbeau-Justin. Eh oui ! On n'est jamais si mal servi que par soi-même. Ayant survécu seul durant deux ans sur l'île de Val Verde, Mimoun connaît l'emplacement de l’épée en or de "La Buse", (quel nom ridicule, même ça, ils l'ont raté), un pirate ayant écumé toutes les mers du monde. Devenu la star d'une émission de TV réalité - entre Mike Horn et Kho-Lanta, Mimoun n’a rien de l’aventurier valeureux. La malchance le renvoie sur Val Verde avec Bruno Quézac (Jérome Commandeur), son manager, Jean-Marc Bastos (François Damiens), un mercenaire décérébré (le personnage le plus intéressant du film) et Aurélie Diaz (Joséphine Japy), la fille d'un globe-trotter disparu sur l'île vingt ans auparavant. À partir de là, le spectateur est livré à lui-même face à une comédie pas drôle - les gags et les dialogues sont lourdingues : “Moi aussi, il m’est arrivé des trucs, l’appendicite, et j’ai douillé ! (Bruno Quézac) “Vous n'étiez pas couvert par une mutuelle ?” (Jean-Marc Bastos), et il y en a plein d’autres comme ça. Michel Audiard peut reposer en paix ! Quant à l’action, le récit est cousu de fils blancs. Je le vois plutôt cousu de grosses lianes bien épaisses. Benoît "J'ai tapé dans les chips" Magimel, en quidam méchant, viendra se perdre au milieu de ce néant !? En bref, on s'ennuie copieux.

Béni soit, le cinéma dans lequel lino ventura était un “Ruffian” qui bravait les rapides canadiens, ou encore notre “Bebel” national qui était “L’Homme de Rio”. Un rôle qui inspira Spielberg pour Indiana Jones (Ref : MadMovies Classic, hors-série spécial Indiana Jones). En parlant de Rio, plus récemment Jean Dujardin - en digne successeur de tous ces grands comédiens populaires - nous avait régalé en incarnant un Oss 117 hilarant et gaffeur ! Pour “Jack Mimoun…” l'inspiration n’est pas au rendez-vous, le crétinisme l’a emporté ! Pour finir, je vais paraphraser Claude Debussy qui disait :

“Il y a une loi de beauté qu’il

importe de ne pas oublier !

Malgré l’effort de

quelques-uns, nous

semblons marcher vers cet

oubli, tant la médiocrité,

monstre à mille têtes, a de

fidèles dans les sociétés

modernes.”

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le 16 mars 2023

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Jack Mimoun et les secrets de Val Verde
RENGER
4

C’est sympathique et gentillet, sans renouveler le genre ou proposer quelque chose d’original…

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