Jambon d'Ardenne
4.9
Jambon d'Ardenne

Film de Benoit Lamy (1977)

Le premier quart d´heure passé, vous assisterez à un bon film

Le résumé: L´histoire se déroule dans un petit village en apparence très calme, dans lequel tous les habitants se connaissent. Les échanges avec l´extérieur se limitent globalement au passage d´un autocar de touristes qui assure le chiffre d´affaires de l´un des restaurants de la place principale. Même la police ne juge pas utile de s´y montrer de tems en temps. Pourtant, soudain, une guerre éclate entre la patrone de ce fameux restaurant et celle de la baraque à frite d´en face. Cette guerre s´intensifie rapidement, elle monte véritablement une moitié du village contre l´autre (ce indépendamment des frontières familiales) les coup-bas se multiplient jusqu´à la fin du film que je ne dévoilerai pas ici. Parfois, au milieu de la bataille, le réalisateur nous emmène suivre certains personnages dans la périphérie calme du village. On assiste notamment à une petite histoire d´amour, filmée elle aussi de manière surprenante ou à des enguelades au sein de la famille ou du persomel en cuisine. On est petit à petit intégré à la vie du village.


Sur la forme, évidemment, c´est pas un film à gros budget. Les plans et les images sont vraiment crus (c´est d´ailleurs souvent volontaire). Ne soyez pas surpris si un gros doute s´installe durant le premier quart d´heure. Mais, au fur et à mesure que l´intrigue se développe, la réalisation sert plutôt le film. Comme les acteurs ne sont pas des canons de beauté, qu´ils parlent avec un accent normalement étranger au cinéma et qu´ils ont des comportements de gens normaux, ils rendent leurs personnages extrêmement crédibles. On finit par avoir l´impression de vivre les événements en direct depuis un bamc de l´autre côté de la rue. Il se développe même une vraie sympathie pour le personnage d´Annie Girardot, qui, certes n´hésite pas à attaquer et à rendre les coups, mais que tout le monde lache peu à peu. De nombreux personnages finissent d´ailleurs par s´en appercevoir.


Sur le fond, le film est loin d´être inintéressant. Difficile de sortir un thème prédominant autour duquel l´intrigue aurait été bâtie. Celà dit, le célibat, le petit entrepreneuriat, l´anarchie, la solidarité et l´adolescence y sont clairement abordés.


Je recommande ce film.

Stopnavet
8
Écrit par

Créée

le 7 janv. 2021

Critique lue 460 fois

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Vincent Mihelic

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