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Je suis un passage
6.1
Je suis un passage

Court-métrage de Kevin Chavaneau (2016)

L'idée de base n'est pas mauvaise mais l'exécution est décevante.


Le gros problème du film, c'est qu'on est dans le too much constamment là où l'auteur aurait mieux fait d'opter pour de la subtilité : depuis l'arrêt de la bagnole auquel on ne croit pas jusqu'à la disparition, c'est trop gros, c'est trop lourdaud. Les dialogues sont également trop gros (le coup de la lumière blanche notamment) : je comprend la nécessite de dresser des repères pour être sûr qu'on comprenne mais là, amené comme ça, c'est un peu bateau, un peu facile. Les personnages auraient gagné à être mieux construits, mieux caractérisés.


La mise en scène en un plan séquence est plutôt une bonne idée mais l'on s'aperçoit assez vite que c'est assez paresseux au niveau de l'action : un tel système aurait été intéressant avec plus de figuration, plus d'action, plus de challenge. Là c'est un peu plat, un peu mou. Mai ça permet de s'immerger et le système permet d'y croire un minimum. Mais à nouveau, le réalisateur bombarde son spectateur avec des idées grosses comme des patates : le fondu pour voir la faucheuse, c'est d'un ridicule sans nom. Le jeu des mains manque un peu de discrétion même si ce n'est pas mal filmé (le moment où on passe d'un visage à l'autre en passant par les mains est intéressant). Comme dit plus haut, ça manque de vie, de figuration : pas besoin de jouer la surprise, on comprend assez vite de quoi il retourne, alors pourquoi ne pas jouer la carte à fond, surtout si c'est pour mettre d'aussi gros sabots ? Ç'aurait pu être bien de voir plein de gens/figurants se précipiter vers le lieux de l'accident (qui reste en hors champ). Quant au travail du son, l'idée est également intéressante mais exploitée seulement sur quelques secondes alors que ça aurait dû envahir la pellicule beaucoup plus vite et y rester.


En fait, ce qui fait que c'est gros, c'est que l'auteur ne prépare rien, n'exploite rien : dès qu'il a une idée, il la balance telle quelle, sans chercher plus loin, sans rien creuser. Du coup, ce n'est pas tellement que ce soit un gros, c'est juste que c'est un peu facile, que ça manque de travail, que ça manque de jusqu'au-boutisme.


Bref, y a des idées, mais c'est grossièrement exploité, du coup, je l'avoue, j'ai un peu souris en me grattant le front...

Fatpooper
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le 18 janv. 2017

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