Jonah Hex n'a que 2 compagnons : la mort et l'odeur âcre de la poudre

Ce titre était l'intro qui résumait le ton de ce comics. Jonah Hex fut probablement le comic book le plus intéressant des 70's publié par DC, consacré à ce personnage né en 1970. Il s'agit d'un véritable anti-héros au visage défiguré, accusé à tort d'avoir trahi ses hommes et provoqué un massacre. Ex-Sudiste voué à une vie d'errance, il se pose en justicier implacable et se retrouve dans des situations violentes. Je lisais ses aventures à partir de 1981 dans un pocket édité par Arédit, je n'ai pas lu les reprises modernes, mais parmi les nombreux dessinateurs qui ont bossé sur la série, celui qui m'a le plus marqué fut Berni Wrightson, qui avait donné à Hex une silhouette inquiétante (en noir & blanc) digne des récits horrifiques qu'il dessinait chez Warren.
Je voulais donc vérifier si cet univers sombre et crépusculaire à la limite du fantastique était respecté. J'avais vu ce film en coup de vent si j'ose dire, et hier soir, j'ai voulu lui redonner une chance parce qu'il a très mauvaise réputation, notamment sur SC où il est réduit plus bas que terre. Bon, c'est pas un grand film certes, mais c'est pas non plus une bouse, faut pas exagérer, en tout cas c'est mieux que Wild Wild West dont il est proche et qui lui, avait complètement trahi la série TV dont il était censé s'inspirer ; ici au moins, j'ai retrouvé quelques éléments du comics. N'empêche que le film qui possède un très bon début pendant une petite demi-heure, sombre ensuite dans un dosage foutraque de western fantastique, où Hex parle aux macchabées en les touchant, mais le scénario est brouillon et mal foutu, contient des invraisemblances et part dans le n'importe quoi, avec des scènes d'action confuses... quel dommage que le réalisateur ne prenne pas son sujet plus au sérieux, il y a un certain côté divertissant cependant mais qui peine à convaincre, le personnage de Hex n'est pas assez étoffé, même s'il reste assez charismatique avec son allure de décavé à la gueule ravagée, grâce à Josh Brolin qui habite bien son personnage de vrai héros badass.
Je me demande quand même comment on peut en partie rater un film possédant un tel sujet, surtout en disposant d'un tel casting : outre Josh, on a quand même Fassbender, Michael Shannon, Megan Fox, Aidan Quinn et Malkovich, mais ce dernier a l'air par moments de s'emmerder. Bref, le film n'est pas entièrement mauvais, il y a juste quelques imperfections qui empiètent sur le plaisir qu'on peut éprouver au visionnage, c'est pourquoi je ne change pas ma note de départ, je ne me suis pas emmerdé malgré tous ces défauts évoqués, il y a quelques bonnes idées (notamment le coup des Gatling), ça n'enrichit pas le western, mais ça détend un peu.

Créée

le 13 sept. 2017

Critique lue 645 fois

14 j'aime

10 commentaires

Ugly

Écrit par

Critique lue 645 fois

14
10

D'autres avis sur Jonah Hex

Jonah Hex
DjeeVanCleef
2

Ze Big Nowhere

Tout à fait le genre de films où tu te dis que t'es trop con vu que tu comprends rien. Un peu comme quand on lit une critique de Ze Big Nowhere. Adapté d'une BD Detective Comics que je n'ai jamais...

le 6 avr. 2014

35 j'aime

27

Jonah Hex
Torpenn
1

Le chasseur déprime

Je n'ai rien contre Josh Brolin, franchement, mais le type qui a vraiment cru qu'on pouvait faire de lui, non seulement le héros d'un film mais encore un homme d'action s'est foutu le doigt dans...

le 30 avr. 2012

29 j'aime

27

Jonah Hex
Akshell
2

Critique de Jonah Hex par Akshell

Le gameplay est pompé sur Halo, Hex a juste à se cacher derrière une caisse pour régénérer, et quand par hasard il meurt il lui suffit de passer dans le monde des esprits comme dans prey pour...

le 2 oct. 2010

15 j'aime

2

Du même critique

Il était une fois dans l'Ouest
Ugly
10

Le western opéra

Les premiers westerns de Sergio Leone furent accueillis avec dédain par la critique, qualifiés de "spaghetti" par les Américains, et le pire c'est qu'ils se révélèrent des triomphes commerciaux...

Par

le 6 avr. 2018

121 j'aime

96

Le Bon, la Brute et le Truand
Ugly
10

"Quand on tire, on raconte pas sa vie"

Grand fan de westerns, j'aime autant le western US et le western spaghetti de Sergio Leone surtout, et celui-ci me tient particulièrement à coeur. Dernier opus de la trilogie des "dollars", c'est...

Par

le 10 juin 2016

95 j'aime

59

Gladiator
Ugly
9

La Rome antique ressuscitée avec brio

On croyait le péplum enterré et désuet, voici l'éblouissante preuve du contraire avec un Ridley Scott inspiré qui renouvelle un genre ayant eu de beaux jours à Hollywood dans le passé. Il utilise les...

Par

le 4 déc. 2016

95 j'aime

45